La journée dans le métro.
Évidemment, ça doit se passer comme dans l'Auberge espagnole. C'est pas original, mais de le vivre, c'est épuisant.
Je devais cet avant-midi me procurer ma carte de séjour. La veille, vers 21h00 (tout est fermé à cette heure à Paris), je cherchais désespérément une photocopieuse pour faire des doubles de la carte de séjour et de la facture d'électricité de Cathy, une fille formidablement gentille qui m'a hébergé chez elle et son copain. Je l'avais déjà vu à l'université Laval du temps où je pensais devenir architecte, mais c'est au Consulat de France à Montréal que je l'ai véritablement rencontrée. Donc. Étant donné que je n'ai pas encore d'appartement - demain, je visite mon premier et sans doute qu'il me plaira à cause du prix et de sa localisation - je devais tout de même avoir une preuve de résidence à Paris pour obtenir le titre de séjour. Finalement, j'ai pu photocopié dans un café internet encore ouvert.
J'étais confiant. J'avais théoriquement toute la paperasse nécessaire pour l'obtenir cette - putaine - de carte. J'arrive à la Cité Universitaire.
1) La facture d'électricité doit être une originale 2) Sur le titre de séjour de Cathy, c'est une adresse à Lille et non à Paris 3) Ma lettre d'admission d'université ne suffit pas. Il me faut ma carte étudiante.
Arrrg. Pour la preuve de résidence, je vais attendre d'avoir un bail. Cathy a suffisamment fait pour moi, je ne la dérangerai pas plus.
Direction: Université de St-Denis. J'arrive, je vais au kiosque d'information. On m'envoit au bâtiment C. On me redirige au service des relations internationales. Il est 12h33. Le bureau est fermé entre 12h15 et 14h15. Grrrr.
Il n'y a rien à faire à St-Denis. Alors je retourne chez Cathy, métro Bastille, où je mange chez un traiteur chinois (il y en autant que de boulangeries). Mauvaise idée. Chaos dans l'estomac.
Je retourne à l'Université. J'aurai finalement ma carte étudiante jeudi matin. Le titre de séjour peut attendre après tout. On m'a aussi appris que je commencerai l'école le 10 octobre au lieu du 3.
En tout, près de 4 heures dans le métro. Mince! (ah ah! une expression française!!)
Je fais quelques téléphones et j'oublie que j'ai un rendez-vous avec Vincent Archambault, un ami d'amie, à la gare d'Anthony. Mais parfois, le cerveau humain est bien fait. Il oublie, mais se rappelle des choses au bon moment. Je ne suis arrivé qu'une dizaine de minutes en retard.
Ouais. Là je suis chez lui, à sa résidence universitaire. La CENTRALE de Paris. C'est une école de renom pour les ingénieurs. C'est le top du top avec la Polytechnique de Paris. Très pompeux. Je viens d'assister à une conférence avec un chef d'entreprise très respecté qui nous jasait sur la politique éconimique et les réformes en France. Vraiment très intéressant. Le modèle social de la France est en train de causer bien des problèmes économiques. Solution: les entreprises devraient avoir plus de pouvoir. Paroles du conférencier. Faut le respecter. Il est respecté dans le milieu. (ah! ah! mais sans blague, la conférence était intéressante malgré mes divergences d'opinions)
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Le message contient presque déjà 500 mots. Et on dit qu'après 250 mots, on s'écoeure de lire sur un écran d'ordi et on ne prend plus la peine de lire le reste. Alors, je vous dis ceci: je pense à vous et vous aime.
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C'est fou comment la langue et la culture sont des éléments rassembleurs. Il faut être en voyage pour le constater. Un ami d'ami ou une connaissance devient vite un ami.
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Il ne faut pas que j'oublie de vous parler de ma première journée entière à Paris (le 19 septembre). Une dizaine de kilomètres de marche. Le père-Lachaise, le parc de Belleville, la première fois que j'ai vu la tour Eiffel de loin, les buttes Chaumont, le Canal St-Martin, Pompidou, la Seine et Bastille. Je vous raconterai bientôt.
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