10 mois. À Paris. Pour voir si Paris bat toujours la mesure. Et comment elle battra la mesure de mes émois. Pour voir quelle chanson s'envolera dans le ciel de Paris. Pour voir si Paris s'éveille à 5 heures. Pour voir si je saurai écrire sur Paris sans chansons.

Friday, October 07, 2005

La belle Parisienne.

On a beau dire ce qu’on voudra d’elle, qu’elle n’est pas si jolie que ça, qu’on la connaît trop, n’empêche qu’hier j’ai été émerveillé par elle.

Hier je l’ai vue pour la première fois. Et contrairement à ce que je m’attendais, elle portait sur elle une robe de soirée qu’elle n’avait pas l’habitude de porter. Une robe scintillante de milliers de diamants. Elle était resplendissante, impressionnante, élégante, bouleversante, ajoutez-en… il n’y aurait pas assez de superlatifs pour la décrire, elle, reine de cette nuit.

Je l’avais vu de jour et je n’avais pas été tant enthousiasmé. Un architecte a déjà dit que rien n’était moins sexy qu’une femme complètement nue. Il n’a pas tout à fait tort. Hier en la revêtant, elle est devenue soudainement séduisante avec sa robe qui se dressait sur elle comme un tapis d’étoiles filantes dans le ciel. Hier, elle a illuminé mes yeux et enchanté mon cœur.

Hier j’ai vu la tour Eiffel la nuit. Ha ha!


Mais ce n’est pas la tour Eiffel qu’on voit sur les cartes postales avec un éclairage uniforme. Hier, la tour Eiffel, grâce à un éclairage fait de milliers de points de lumière, ressemblait vraiment à une Parisienne qui se pavane fièrement au beau milieu de la nuit. Je délirais un peu hier en la voyant si belle. Par chance, il n’y avait pas beaucoup de monde autour de moi dans les jardins du Louvre. Ça ne vous arrive jamais de perdre la boule pour quelque chose? Moi, si. Et c’est tellement agréable d’être heureux comme ça. Je chantais des airs d’opéra avec des paroles d’Alain Souchon, je souriais bêtement, je gambadais timidement, je riais comme un enfant qui rit sans véritable raison.

*

Les "Bains-Douches". Paraîtrait qu’à chaque jeudi, les étudiants étrangers se rassemblent dans ce bar. Les filles (Rosalie et Florence) s’étaient mises très belles pour l’occasion. Nous nous sommes rejoints chez Maggy comme l’autre fois et j’y ai rencontré de nouvelles personnes. Deux autres filles à la fac de droit de Montréal et deux Américaines venues apprendre le français à Paris. On arrive à l’adresse indiqué et tout ce qu’on trouve c’est un bar fermé. Cette histoire de party d’étrangers n’était peut-être qu’une rumeur.

Nous nous sommes donc retrouvés dans un kind-of-irish-pub au beau milieu d’une meute de gars affamés. J’apprendrai plus tard qu’on était dans un party d’étudiants en génie. Vous voyez la scène. 7 filles (et un gars... moi! mais à cet instant je n’existais plus, les yeux étant tous rivés sur elles) qui entrent dans cet arène de mâles prêts à tout pour séduire.

J’ai donc pu observer les manières de faire des Français. Malheureusement pour eux, les filles n’étaient pas du tout intéressées à leurs avances.


Alors, pour séduire comme un Français, il faut nécessairement effleurer l’épaule, les bras et les cheveux de la fille avec nos doigts. Il faut les regarder dans les yeux et être sûr de soi. Ne pas montrer de faiblesse.
J’avais déjà entendu une Française raconter les techniques de « crousage » d’un Québécois. Soit il danse à côté de la fille pendant dix minutes et qu’elle ne s’en aperçoive pas vraiment ou soit il surprend la fille par derrière et lui écorche les cuisses avec ses ongles!!! D’une manière ou d’une autre, la fille qui se fait draguer par un Québécois n’a pas de premier contact visuel avec le séducteur.

Ici, ça se passe avec les yeux. Des yeux très raccoleurs qui te disent: "Vous êtes magnifiquement belle, jeune femme" avec une touche de "Avoue que je suis irrésiblement séduisant..." Bof.. Ça ne change pas vraiment d'un pays à l'autre. Ni meilleur ni pire qu'ailleurs je crois.

Il y a une des Américaines qui a été séduite par un Parisien. Sauf que celui-ci n'a pas eu besoin de sortir ses grands atours. Il parlait simplement bien anglais sans cet accent horrible qu'ont les Français quand ils parlent anglais.

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