10 mois. À Paris. Pour voir si Paris bat toujours la mesure. Et comment elle battra la mesure de mes émois. Pour voir quelle chanson s'envolera dans le ciel de Paris. Pour voir si Paris s'éveille à 5 heures. Pour voir si je saurai écrire sur Paris sans chansons.

Saturday, October 01, 2005

Biscarosse

28 septembre.

Chère Ama,

Vous ne me connaissez pas, pas plus que moi, je ne vous connais. Néanmoins, il y a cette maison de Biscarrosse. Une maison où le temps de quelques jours j’ai pu rire et sourire. Tantôt à trente-cinq, tantôt à quatre. Je vous remercie d’avoir permis tous ces instants où j’ai pu sentir ce que c’était d’être bien, tout simplement bien. Mon amie dirait que ces moments sont des capsules de bonheur.


Et puis il y a votre petit-fils Mathieu. Je suis de nature trop réservé et maladroit pour le lui dire. Quel bonheur d’avoir rencontré un véritable gentleman comme lui. Tant d’allégresse et joie de vivre à propager d’un seul sourire. C’est sans doute de famille.

Merci encore,

Paul, l’ami de Marie, l’amie de Maida, la « blonde » de votre Mathieu.



***

À la mer,

Je te croyais poétique. Je me suis donc installé sur ton sable et attendu l’inspiration. Tu es porteuse d’inspiration, non? Les Trenet, Baudelaire, Cantat, Montand, Brel, Prévert ont tous un jour écrit sur toi, pour toi, grâce à toi. Même Roch Voisine t’en doit une. Alors pourquoi ne m’aiderais-tu pas moi aussi? Je veux être grand, moi aussi.

J’ai donc entendu ta voix légèrement fausse qui me demandait de m’enfoncer dans les vagues. On dit que l’horizon infini de l’océan possède un magnétisme puissant. C'est vrai. Paul, tu es grand. Tu peux t’enfoncer plus loin. La mer te dictera finalement de superbes métaphores. Me noyer? Jamais. Ça n’arrive qu’aux surfeurs.

La première grosse vague m’a ramassé. Et ce fut suffisant pour me convaincre d’arrêter ces fabulations à propos de la mer. Un arrière-goût désagréable de sel, un verre de contact déplacé dans l’œil et une petite frayeur au lieu de l’hymne à la mer que je croyais.

Tu ne m’es d’aucune aide. C’est peut-être juste moi qui ne suis pas tout simplement pas capable de maîtriser la plume. C’est peut-être ça. Après tout, je mâchouille les mêmes métaphores que d’autres adolescents ont déjà repris. Mais l’important, c’est de ne pas en avoir honte. Je continuerai.


***

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