10 mois. À Paris. Pour voir si Paris bat toujours la mesure. Et comment elle battra la mesure de mes émois. Pour voir quelle chanson s'envolera dans le ciel de Paris. Pour voir si Paris s'éveille à 5 heures. Pour voir si je saurai écrire sur Paris sans chansons.

Saturday, October 01, 2005

Vendredi soir à Paris.

Seul. Mais combien bien. Un vendredi soir à Paris. Sur Paris.

Je pensais aller au cinéma pour passer le temps. La pluie prescrit toujours le cinéma. Il y en a un à 5 minutes de chez nous. Il y a aussi un club vidéo à côté du cinéma. Je me suis donc loué deux films, j’avais de la bouffe, des chips et du vin à 2 €. Et j’ai réussi à me dénicher une prise électrique, avec l’aide du concierge, pour regarder mes films sur mon portable. L'électricien étant venu couper l'électricité le jour même où j'ai décidé de m'installer pour quelques jours... Mauvaise coïncidence...

La magnificence de « La marche de l’empereur » m’a carrément ému. Je serais resté bouche-bée tout le film si ce n’était que de cette touche –inutile- d’anthropomorphisme. Les images parlent d’elles-même. Et il y a cette musique inégale d’Émilie Simon avec ces mélodies tantôt justes, tantôt électro-xylophono-sirupo-ringardes. J’ai beaucoup aimé les « special features » qui nous montre tout ce qu’il faut, humainement et matériellement, pour faire un film de cette ampleur. Un an dans l’Antarctique. J’aimerais bien moi aussi partir étudier des animaux. Ce sera mon projet.

Après attendu vainement la finale décevante de Ocean’s Twelve, je me suis mis à vouloir lire. Mais sans lumière, que dalle! Je vais acheter des chandelles aujourd’hui. Comme ça, je pourrais terminer « Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part » de Anna Gavalda et entreprendre le pesant « Notre-Dame-de-Paris ».

Et après, je vais me mettre à la BD. J’ai rencontré à Bordeaux un mordu de BD. Dargaud, Trondhim, Clowes, Ware qu’il m’a conseillé. En as-tu lu, Benito?


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Notes en bas de page

Il faut bien une Parisienne pour réinventer la mode. La mode ou la perception des choses. Jour de pluie, bottes de pluie en caoutchouc. Les mêmes bottes que portent les éboueurs, les poissonniers, les marins. Et sur un Parisienne, mon dieu que c’est émouvant.

*

J’ai pris ma douche pour la première fois dans mon spacieux 7m2. Je l’ai prise parce que je me suis rendu compte la veille qu’il y avait encore de l’eau chaude. Même sans électricité pour alimenter le réservoir d’eau chaude. Il faut qu’on m’explique. (Et s'il n'y avait pas eu d'eau chaude, attendrais-je jusqu'à mercredi pour en prendre?!?! Ïouuuuu...) J’aimerais que vous soyiez là pour tous l’essayer cette douche où on doit s’accroupir en position fœtale tellement l’espace est restreint. Mais c’est ingénieux. Un espèce de tonneau. Le panneau-couvercle se rétracte pour devenir un porte-pommeau de douche et un rideau de douche apparaît. Et on prend notre douche avec une superbe vue de toits et cheminées.

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