10 mois. À Paris. Pour voir si Paris bat toujours la mesure. Et comment elle battra la mesure de mes émois. Pour voir quelle chanson s'envolera dans le ciel de Paris. Pour voir si Paris s'éveille à 5 heures. Pour voir si je saurai écrire sur Paris sans chansons.

Sunday, November 27, 2005

Mardi chez Dumas

MARDI 22 NOVEMBRE

(images disponibles bientôt)

En France, les Dumas, on les aime de père en fils. C’est ce que disait Alain Bashung en présantant Dumas, lors de son passage aux Francos de Montréal l’été dernier.

Ouais, le passage de Dumas au Nouveau Casino de Paris aura été un franc succès.

Cet artiste que j’appréciais guère avant – on peut même dire que je le dénigrais – m’a étonnement surpris.

J’étais sûrement jaloux, et le suis encore un peu, de lui et de son talent. Thom Yorke et Elliott Smith ont aussi un talent incroyable et irréel. Mais je ne pas jaloux d’eux. Ça doit être son âge proche du mien et son talent, un talent presque ordinaire. Ça doit être parce que je dois vouloir être à sa place et ça demeure un rêve frustrant. C’est pour ça que j’ai été longtemps jaloux de Dumas.

Être sur une scène et être écouté, c’est un des plus beaux feelings qu’on peut éprouver. Ma courte et éphémère expérience de scène me le fait dire. J’ai plein de beaux souvenirs et plus j’y pense, d’autres s’en rajoutent. Des premières grattes avec Francis « Bozo » Tremblay aux performances improvisées du Cégeps en Spectacle, en passant par une prestation à Halifax et par la formation de mon premier « vrai » groupe de musique, il y en aura eu des moments forts.

En parlant de musique, DIG! est un documentaire fascinant. Ça retrace l’histoire de deux groupes, The Dandy Warhol et The Brian Jonestown Massacre, qui ont parallèlement mené une carrière musicale. L’un connaîtra le succès international tandis que l’autre traînera dans le milieu underground.

En voyant ce film, ainsi que tous les documentaires sur les tournées de rock-star, j’aurai envie de vendre mon âme à Benoît V ou VI pour être à leur place…

Pour revenir au show de Dumas, voici mon opinion, version Journal Métro. Court et concis.

Spectacle réussi, sans exagération, sans effort, malgré un nouveau guitariste – Joseph Marchand, guitariste attitré d’Ariane Moffatt -. Le public, converti et québécois, était conquis d’avance. Dumas a de la gueule et sait tirer partie de son charme auprès des jeunes femmes qui occupaient en grande majorité la petite salle du Nouveau Casino de Paris, rue Oberkampf, dans le 11e.

D’ailleurs, celles-ci ont pour la plupart chanté a capela le magnétisant leitmotiv « Oui, mais moi, je ne sais pas. » avant que Dumas enchaîne avec le premier couplet de Je ne sais pas, de son premier disque en France, Le Cours des Jours. « Tes yeux ravivent le jour au cœur de mes nuits. » Le meilleur moment.

Pour le reste, le spectacle se sera déroulé en un peu plus d’une heure et quart, laissant la foule sur sa faim. Le seul rappel fut une improvisation douteuse sur la chanson thème du film « Les aimants », déjà jouée au courant de la soirée.

***½


*

Le café-bar voisin du Nouveau Casino prêtait son décor pour un tournage de télévision. Il manquait des figurants et on nous a demandé de participer en échange de bières. Parfait.

Bernard Werber était en entrevue. De la façon que je voyais les effectifs, j’aurais juré que c’était une fiction. Il y avait des rails et des trépieds mobiles pour la caméra, une grosse équipe, une bonne trentaine de figurants qui devaient faire comme si Bernard Werber n’était pas là. On m’informera à la fin du tournage que c’était juste une émission littéraire et non une fiction comme je l’avais imaginé. Je ne comprenais pas du tout.

Tout ça n’a duré qu’un verre de bière et une sandwich. En fait, la majeure partie du tournage s’était déroulé pendant que nous étions au spectacle. En s’apprêtant pour sortir, on reconnaît William, un Québécois! Il était assis juste à côté de nous. Lui et ses copines n’avaient pas pu entrer au spectacle de Dumas. Consolation pour eux: une soirée à boire gratuitement aux frais de la compagnie de production…

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