10 mois. À Paris. Pour voir si Paris bat toujours la mesure. Et comment elle battra la mesure de mes émois. Pour voir quelle chanson s'envolera dans le ciel de Paris. Pour voir si Paris s'éveille à 5 heures. Pour voir si je saurai écrire sur Paris sans chansons.

Saturday, November 12, 2005

Numéro de la police: 17

Et bien, il fallait bien que je sois à Paris pour que j'appelle la police pour la première fois de ma vie. Du moins, pour une raison légitime. Comme tous les gamins prépubères en quête de sensations fortes, je dois avoir composé le 911 dans une cabine téléphonique en compagnie de mes copains du primaire (les p'tits criss du mont-royal comme on nous appelait).

J'ai appelé la police parce que tout m'indiquait qu'un de mes voisins s'est fait cambriolé son appartement. Mais là il faut que je dessine le plan du 6e étage pour que vous compreniez comment j'ai pu savoir qu'il y a eu une entrée par infraction chez mon voisin.


Je suis arrivé de chez Rosalie dans la nuit du vendredi au samedi vers 1h du matin. Quand je suis allé à ma toilette, j'ai remarqué un morceau de vitre brisée sur le rebord de ma fenêtre (1), mais pourtant ma fenêtre que je laisse toujours ouverte n'avait rien de brisé. C'est en jetant un regard sur la fenêtre de chez mon voisin que jai compris. Sa fenêtre brisée et ouverte, une boîte d'emballage de cellulaire traînant sur le rebord (3).

Du coup, j'ai eu peur. Parce que je pensais que le voleur était arrivé par le toit de l'immeuble et avait atteri dans l'aire ouverte.

Parce que, confidence intime que je vous livre, je suis allé sur le toit de mon immeuble à deux reprises, dont le jeudi soir, la veille donc. Comment? Je me faufilais par ma fenêtre étroite (2) et par quelques acrobaties, j'arrivais sur le toit. Une vue époustouflante de Paris m'était offert. Sacré-Coeur illuminée, le phare de la tour Eiffel qui prend entre 29 et 30 secondes à faire une rotation complète, Paris la nuit, tous les points de repères que je commence à situer... Génial.

Mais le voleur n'a sans doute pas utilisé les toits pour en arriver là. La grande fenêtre du couloir (2) que je n'arrivais pas à ouvrir par curiosité les premiers jours de mon arrivée à l'appartement était ouverte. D'ailleurs, pendant la matinée du vendredi, j'avais remarqué qu'on avait ouvert cette fenêtre, mais pas de signe d'infraction chez mon voisin, du moins, je ne m'en souviens pas.

L'incident aurait donc été commis entre 17h40, heure à laquelle je partais voir Wallace et Grommit et 1h00, lors de mon retour de chez Rosalie. Ou entre 13h et 17h00 pendant que j'étais dans le Quartier Latin.

*

Malgré tout ce que je viens de dire, la police ne fera rien tant et aussi longtemps que mon voisin ne sera pas chez lui. J'ai bien voulu avertir mon concierge, mais il était absent... J'ai laissé une note sur la porte de mon voisin.

*

ça m'emmerde vraiment cette histoire... Je ne sais pas si je pourrais retourner sur les toits sans que ça ne cause de problèmes... J'ai peur qu'on me soupçonne... Et moi qui voulait filmer ça, Paris la nuit sur le toit de mon immeuble... merdre!

0 Comments:

Post a Comment

<< Home