10 mois. À Paris. Pour voir si Paris bat toujours la mesure. Et comment elle battra la mesure de mes émois. Pour voir quelle chanson s'envolera dans le ciel de Paris. Pour voir si Paris s'éveille à 5 heures. Pour voir si je saurai écrire sur Paris sans chansons.

Saturday, November 12, 2005

Clubber à Paris

Le jeudi, pour les étudiants étrangers, c’est inévitablement le Mix… du moins, au moins une fois dans son séjour.

Cette boîte de nuit située à côté de la tour Montparnasse donne une soirée Erasmus tous les jeudi. L’entrée est gratuite avant minuit pour les étudiants étrangers.

J’avais rendez-vous à 23h avec d’autres Québécois. Pendant que je les attendais, je n’ai pas eu la rapidité d’esprit d’intégrer la file. J’étais assis là et je ne faisais que regarder cette file énorme qui ne se rapetissait jamais. On devait être 300 ou 400 personnes en file et à chaque minute d’autres intégraient la file en espérant de pouvoir entrer avant minuit.

Je ne sais si les Québécois sont « crosseurs » ou simplement astucieux, mais on a réussi à couper 300 personnes dans la file. À deux reprises, Lucas et François, deux colosses de 6 pieds et plus, ont fait du repérage plus loin et se sont imposés subtilement dans le peloton de tête. Les quatre autres que nous étions n’avaient plus qu’à jouer le jeu du « Ah vous voilà! Coooomment ça va? Ça fait siiiiiii longtemps! ».

Cependant, la belle file indienne du début s’apparentait à la fin à un tas de gens dans un show de musique débile… Jamais, je n’avais été compacté comme ça… Et ça poussait de tout bord tout côté… J’ai bien aimé ça me retrouver dans une marée humaine qui vacillait autant… mais les filles n’appréciaient pas ce genre de jeu… plusieurs d’entre elles étaient sur le point de tomber dans les pommes ou sur une crise d’agoraphobie…

Je n’ai jamais vu des portiers aussi débordés à retenir une masse humaine qui s’enfonçait de plus en plus vers la porte. C’était débile! Cette sensation de perdre le contrôle et d’être emporté par le reste… j’aurais eu beau pousser avec une force surpaulienne, je n’aurais rien déplacé… Lucas et François qui étaient mieux alignés que nous ont fini par entrer… Nous, on bataillait encore pour garder notre place dans le tas…
Pour mettre un terme à tout ce cirque, les portiers ont annoncé qu’ils fermaient les portes… Il était minuit. Ou il y avait trop de monde. Dehors, il y avait encore 300 personnes. Pour un Montréalais, ça me dépassait. Ouais, c’est gros Paris…

*

On a finalement terminé la soirée chez Lucas, à Malakoff en banlieue sud proche, ancienne ville communiste m'a-t-on dit. Bien relaxe, bien chill pour reprendre une expression que je n'utilise pas au Québec. On n'avait pas trop le choix... La coloc de Lucas dormait à côté.

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