Boire et déboires d'un samedi soir.
Histoire du Samedi 8 octobre
J’essaierai désormais de faire deux versions de mes entrées au blogue. Il y aura ainsi une version courte et une version longue. Je sais, j’écris beaucoup. Mais ça m’étonne de moi-même parce qu’écrire m’est très difficile et me prend beaucoup de temps. Et ça doit être comme ça pour vous aussi. Me lire vous est très difficile et vous prend beaucoup de temps.
Alors tout ce qui sera en gras fera partie de la version abrégé et le reste, et bien, ce sera les commentaires et détails.
Revenons sur ma fin de semaine.
TITRE:
J’aime Paris, je déteste Paris.
Ou
Les 400 coups de minuit
Ou
Boire et déboires
Ou
Le spectre de la tour Montparnasse
Samedi soir s’annonçait comme une scène de film un peu facile et simpliste mais combien agréable… Tour Eiffel illuminée, copains et copines « fouairant » dans le gazon, vin et chips (!) et saucisson, guitare… Bref, c’était formidable!
Vers minuit et demi, nous nous sommes séparés et j’ai décidé de rentrer à pied. La nuit est belle et ça ne me prendra que 45 minutes.
La plupart ne voulait pas rater le dernier métro pour aller dans un club. J’avais une guitare à traîner et la nuit était vraiment belle. Je devais marcher et prendre des photos sur trépied. Je suis resté quelque peu de temps encore à la Tour et j’avais une soudaine envie de cigarette. J’ai donc téléphoné chez Rosalie pour que son bel Anglais m’en file une. Mais surtout, je pourrais laisser ma guitare chez elle. Dit comme ça, j’ai l’air un peu profiteur et un peu mal élevé… mais Rosalie m’avait déjà offert d’aller déposer ma guitare chez elle et j’avais refusé. J’ai juste changé d’idée.
C’est en sortant de l’appart de Rosalie que tout a basculé vers le mélo-pathético-dramatique. J’avais oublié ma carte de Paris dans mon étui à guitare laissé chez Rosalie. C’est plus tard que je m’en suis rendu compte. C’est toujours plus tard qu’on se rend compte de ces choses-là.
Je prends dès le départ la mauvaise direction.
Si je vous dis que 3 bouteilles de vin ont passé dans mon gosier depuis le début de la journée, vous simplifieriez rapidement les choses. Mais j’étais très lucide et l’ivresse n’était qu’au tiers au rendez-vous.
J’arrive à la Tour Montparnasse. Ça va, je me suis trompé, mais de là je sais où je suis. Pour être sûr, je demande à un passant qui m’indique la direction et me souhaite bon voyage.
Quelque 15 minutes plus tard, j’aperçois à nouveau la Tour Montparnasse.
Je me réoriente et demande une seconde fois à quelqu’un de m’indiquer le chemin. Les métro sont fermés depuis au moins une heure et je ne veux pas prendre le taxi, ça me coûterait facilement 20-25€.
Pathétique. Je réaperçois la tour. Je la hais. Vous pouvez en rire, moi, j’en ai à pleurer.
Je marche, je marche, je marche. Plus tard, je marche encore, mais avec une chaise en osier ramassée dans les détours d’un café.
Elle traînait là à côté d’un café. Le serveur a sûrement oublié de la rentrer. Je lui ai donc épargné un mauvais quart-d’heure le lendemain avec son patron. Celui-ci l’aurait sans aucun doute sermonné d’avoir laissé une chaise traîner dehors. Prenez ça comme une BA de ma part ou un simple emprunt. Vilain Paul.
Je la traînerai durant les 3 heures restantes que durera mon égarement sur Paris. 3 heures à marcher sans cesse avec un poids supplémentaire.
Je suis complètement déshydraté, j’ai terriblement soif et mon système digestif est en proie de crampes. Vilain Paul qui boit avec excès. L’alcool t’alourdit sûrement un peu les émotions à fleur de peau, mais au moins, elle t’enlève cette gêne que tu pourrais avoir à transporter une chaise sur ton épaule aux heures matinales. Et tu la veux cette chaise dans ton appart.
Je n’arrivais pas à atteindre la Seine, mais je me suis retrouvé dans le coin du Jardin du Luxembourg. De là, je savais où aller.
Soulagé, je profite d’une pause pour appeler Benoît à Montréal et par chance il était là et par deuxième chance Laurence aussi était là. Ils vont bien, alors je vais bien.
Je ne comprenais plus. Après d’autres longues minutes, je n’arrivais toujours pas à atteindre la Seine. Plus tard, j’ai abouti dans le 13e arrondissement, c’est-à-dire à n’importe où mais pas à la bonne place. Je m’arrête. Je suis complètement découragé. Mais je ne peux pas payer le taxi.
Finalement, j’atteins la Seine. Mais beaucoup trop à l’ouest. De là, j’en ai pour 1 heure de marche. Mais mes jambes ne suivent plus. Mais ma chaise est trop lourde.
Je continue quand même à marcher parce que le mécanisme est là. M’arrêter me fait mal. Marcher aussi, mais beaucoup moins.
Dans 45 minutes, les métros ouvrent, Paul. Attends. J’attends donc tristement sur ma chaise à l’entrée du métro.
Toute cette marche parce que je me suis toujours pas habitué aux rues de Paris. Elles ne sont pas droites, elles courbent un peu, mais juste assez pour te désorienter. Et il y a ces carrefours où tu choisis toujours la mauvaise rue sur 3 qui te sont offertes.
« Après le téléphone portable et l’ordinateur portable, voici la chaise portable. » de dire les gens. Mais je n’ai pas la tête à ça. Tout ce que je veux c’est de pleurer dans mon lit pour oublier ça.
***
Les grandes lignes de mon autre mésaventure
Il est près de 7h lorsque je me couche. Je me réveille à 10h pour aller voir ma famille à Vauréal et pour me faire couper les cheveux par ma cousine.
J’ai maintenant une coupe de cheveux « décalée ». Ma coupe était trop classique. J’ai laissé faire ma cousine. De toute façon, j’étais myope lorsqu’elle me les a coupés. Je n’aime pas trop, ce n’est pas moi. Mais mes cousins et cousines aiment.
Je reprends le train pour Paris, mais sans payer.
Le train partait dans 2 minutes quand je suis arrivé à la gare avec ma tante. Et on ne trouvait pas de billetterie à l’entrée où nous étions. Alors ma tante a glissé sa puce (un peu comme les cartes CAM aux tourniquets des métros de Montréal) et j’ai pu entrer dans la gare pour prendre le RER (le métro interurbain de Paris). Une fois dans le train, j’entend ma petite cousine m’appeler d’en haut. Elle veut sans doute juste me saluer une dernière fois. Plus tard, j’apprendrai qu’ils avaient déniché une billetterie et que si j’avais voulu (j’aurais en effet voulu), j’aurais pu me procurer un billet pour être sûr de ne pas me faire contrôler.
Mais bon. Je n’avais pas de billet et pendant tout le trajet, aucun contrôleur n’est venu.
Cependant, cependant, cependant. Une fois rendu à Paris, je me fais contrôler. Merdre. Je ne peux user de l’argument du québécois qui prend le métro pour la première fois, parce que ça ne tiendrait pas debout.
45€ à payer sur-le-champ. Pas de de liquide? Pas grave, les contrôleurs disposent d’Interac sans fil. C’est bien la technologie.
***
Oh, pendant que j’y pense, j’ai envoyé une première « batch » de cartes postales. Si vous n’en recevez pas d’ici une semaine, ne pleurez-pas. J’en enverrai d’autres. Et d’autres. Je ne vous oublie pas.
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