10 mois. À Paris. Pour voir si Paris bat toujours la mesure. Et comment elle battra la mesure de mes émois. Pour voir quelle chanson s'envolera dans le ciel de Paris. Pour voir si Paris s'éveille à 5 heures. Pour voir si je saurai écrire sur Paris sans chansons.

Tuesday, November 08, 2005

Ma bulle

Le journal du métro me rappelait aujourd’hui qu’une vague de violence a déferlé sur la banlieue parisienne. J’en avais eu quelques échos la semaine dernière alors qu’on rapportait les premières répliques après la mort des deux jeunes…

Cependant, pour l’instant, je n’en sais pas plus sur cette histoire qui a lancé cette fièvre. En lisant le journal, j’ai appris qu’il y a eu les gaz lacrymogènes dans une mosquée et j’ai pu lire les propos incendiaires de Sarkosy. Il parle de « racaille » et de « Kärcher ». Je comprend l’indignation des gens des cités face à la première remarque, mais pas pour la deuxième… simplement parce que je ne sais pas de quoi il s’agit.

Je ne suis pas très informé ici à Paris. Je ne fais peut-être pas l’effort non plus. Quoiqu’on puisse dire de mal d’elle, la télé reste vraiment le moyen le plus facile d’être informé, mais encore là, il en faut une. Et Internet? Je n’en dispose que d’une heure par jour… ça ne donne pas beaucoup de temps pour lire les actualités… Je vais toujours un peu sur Cyberpresse, mais ce n’est que pour y jeter un coup d’œil. Et le journal du métro? C’est bien, mais ça ne donne qu’une vue sommaire de tout et de n’importe quoi.

Alors? Je vais trouver.


Ici en France, il y a des volets dans les fenêtres. Ça ne laisse passer aucune lumière. C’est fabuleux pour dormir longtemps. Il fait noir même passé midi…
À Montréal, dans ma chambre, il n’y a qu’un rideau léger qui laisse passer la lumière. Même si je suis capable de me recoucher après, il y a toujours la lumière du matin qui me réveille. Et quand je me rendors, j’ai la conscience qu’il fait jour.

À Montréal, j’ai vis avec l’actualité. Mon rideau me laisse être au courant des débats de société et des enjeux de la planète. Et quand les sujets m’intéressent moins, j’ai tout de même la conscience qu’ils existent.

Ici en France, il y a des volets. Je tâcherai de les ouvrir plus souvent, car je m’en veux beaucoup de m’enfermer comme ça dans mon quotidien. Les études, le fait d’être étranger, l’adaptation ne seront plus des excuses…

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