10 mois. À Paris. Pour voir si Paris bat toujours la mesure. Et comment elle battra la mesure de mes émois. Pour voir quelle chanson s'envolera dans le ciel de Paris. Pour voir si Paris s'éveille à 5 heures. Pour voir si je saurai écrire sur Paris sans chansons.

Tuesday, February 28, 2006

Barbès vu de haut...

Le boulevard Barbès-Rochechouart, frontière entre le 18e, 19e et 9e arrondissement, abrite de très beaux immeubles.

À Barbès, le trottoir est étroit de monde. On se bouscule, on se frôle, on s’essoufle. On n’a pas le temps de lever les yeux pour regarder le ciel. Alors, pour ce qui est des bâtiments, on n’en a encore moins le temps. C’est comme ça un peu partout à Paris, on ne voit pas les hauts de bâtiments du trottoir où l’on est. Les immeubles s’élèvent quasiment tous sur 6 étages et ombrent notre champ de vision. Évidemment (par chance!), on peut admirer les bâtiments du trottoir sans problème. Mais pas à Barbès.

De la station Jaurès à la station Barbès, les rails du métro sont aériens, portés par d’énormes pilastres métalliques, et se plantent directement au milieu de la rue. On ne voit pas de l’autre côté de la rue. Enfin si. Mais si peu.

On prend alors le métro et là, on voit mieux, on voit tout.

Avant, quand tu restais au sol, le boulevard t’apparaissait simplement comme une voie bordée de magasins de téléphones portables, de stands à kebabs, du magasin d’aubaines TATI et de boutiques de souvenirs cheaps. C’était une artère animée par les vendeurs de Malboro en contrebande, agitée par une foule pressée par son ombre et ses pas, cosmopolite par tous ces gens qui me ressemblent et qui ne me ressemblent pas, bruyante par les automobilistes coincés dans le trafic.

En métro, tu flottes au-dessus de ce vacarme pour découvrir de véritables trésors visuels. L’enseigne néon « MOITIÉ », la façade de l’ancien « Palais du Cinéma » cachée au sol par des échafaudages, les rails qui s’embranchent à la monumentale Gare du Nord, la perspective du boulevard menant à son point de fuite au Sacré-Cœur sur sa butte Montmartre.

C’est merveilleux le jour. Alors que dire de la nuit. Je suis chanceux d’être ici.

C’était la capsule « Parlons de Paris en bien » de la journée.

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