10 mois. À Paris. Pour voir si Paris bat toujours la mesure. Et comment elle battra la mesure de mes émois. Pour voir quelle chanson s'envolera dans le ciel de Paris. Pour voir si Paris s'éveille à 5 heures. Pour voir si je saurai écrire sur Paris sans chansons.

Saturday, March 04, 2006

N'être nulle part qu'ailleurs

Finalement, après un mois de tergiversations, j’ai rencontré Marie, une sympathique Québécoise qui était tombée sur mon blogue en préparant son séjour à Paris. Elle va à la même université que moi et surtout, il s’avère qu’elle est la copine de Kevin, un gars avec qui j’avais fait la fête quelques fois.

Cette première rencontre aurait suffit pour que j’écrive quelque chose sur le blogue.

Mais après cette bière prise avec Marie, Kevin et François (avec qui je pars visiter Barcelone en mars) dans une cave enfumée près du Panthéon, j’ai rejoint William à St-Michel. Je pensais qu’on allait seulement prendre une bière entre gars, mais quelle fut ma surprise de me retrouver dans une fête de Norvégiens! Je devrais plutôt dire « de Norvégiennes », parce que sur la vingtaine de personnes, il n’y avait que trois ou quatres spécimens masculins du Nord! (NDLR : la « copine » de William est Norvégienne et a d’ailleurs vécu un temps au Cambodge…)

Une personne que je connais est présentement en stage en Finlande et il m’avait révélé sa déception face au mythe de la belle Finlandaise : les Finlandaises ne sont pas nécessairement toutes des déesses de la beauté. Ça, c’est la Finlande… Parce que pour la Norvège, c’est une tout autre chose!! Et au risque de rendre ma copine quelque peu jalouse, je le dis quand même : leur charme m’en a coupé le souffle.

Je pourrais continuer à en parler, mais il s’est passé quelque chose plus tard que je veux raconter.

À la fin de la soirée, William a décidé qu’il continuerait sa nuit chez sa belle, laissant son vélo libre. J’en ai profité pour le lui emprunter et vivre ma première expérience de vélo à Paris. La nuit en plus. J’en sautais de joie et je crois avoir échappé un petit « I feel good » aigu!

Les premiers coups de pédales furent enivrants et m’amenèrent à prendre quelques détours. Après tout, ce n’est pas un court détour d’une dizaine de minutes qui allait changer de quoi. En plus, ça me permettrait de découvrir de nouvelles rues.

Mais comme d’habitude, je me suis perdu. Et évidemment, je n’avais pas de carte sur moi.
De la place St-Michel, je connais très bien le chemin pour me rendre jusqu’à mon lit. Ça prend 35-40 minutes à pied, donc au plus 15 à vélo. Cependant, le détour que j’ai pris m’a conduit à paniquer une heure plus tard quand je n’arrivais plus à revenir à l’intérieur de Paris. J’étais à l’extérieur des portes de Paris, tournant en rond dans la ville de Pantin! Il n’y a rien à comprendre. J’avais juste l’impression que je ne prenais aucune bonne décision et que je n’étais nulle part qu’ailleurs. Même quand j’ai finalement abouti dans un endroit familier, je doutais encore du chemin à suivre.

Bref, ce fut une ballade d’une heure et demi marquante pour mes jambes. À un ou deux kilomètres de chez moi, j’ai dû descendre du vélo tellement mon entrejambe me faisait mal (je ne sais pas s’il y a un lien à faire, mais le vélo appartient à la mère de William) et parce que j’avais une cuisse endolorie par trop d’exercice physique soudain.

Cette mésaventure ne change en rien mon désir de m’acheter un vieux vélo usagé prochainement pour me hasarder dans les rues mouvementées de Paris. C’est trop bien le vélo en ville!

1 Comments:

Blogger Mili said...

:0p

10:18 PM

 

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