10 mois. À Paris. Pour voir si Paris bat toujours la mesure. Et comment elle battra la mesure de mes émois. Pour voir quelle chanson s'envolera dans le ciel de Paris. Pour voir si Paris s'éveille à 5 heures. Pour voir si je saurai écrire sur Paris sans chansons.

Tuesday, February 28, 2006

Danser seul

The Kaiser Chiefs


Avec deux bières et les sens altérés, le spectacle des Kaiser Chiefs m’a paru génial. De toute façon, je crois qu’avec deux bières et les sens altérés, je pourrais tripper dans n’importe quel spectacle.

Quoi qu’il en soit, j’étais là au Nouveau Casino, seul. Évidemment, c’est gênant au début. Tu ne connais aucune chanson de ce groupe et tu ne peux pas compter sur l’ami d’à côté pour sauter et chanter avec toi parce qu’il n’est pas là. Tu enfiles deux bières et tu restes au fond de la salle. Et tu fais aller ta tête sur le rythme des percussions. C’est pas mal tout.

Et puis d’un coup, ça débloque. Tu t’habitues aux chansons, tu peux même les chanter, tu libères tes mains de ton verre vide de bière, tu sautes et tu trippes parce qu’après tout, tu t’en fous d’être venu seul. Parce qu’avec des potes ou pas, le spectacle, c’est le même pour tout le monde. Et les Kaisers Chiefs savent le faire!

De bonnes chansons accrocheuses, un présence nerveuse sur la scène et une belle foule, qu’est-ce qu’on peut demander de mieux? Le chanteur qui saute dans la foule et qui se fait porter en body-surfing jusqu’au bar où il se sert lui-même d’un verre de bière sous l’œil amusé des barmans? Ça s’est fait et c’était génial.

**

Pendant le show des Kaiser Chiefs, je voulais faire de la scène avec un band. Comme dans mes rêves récents d’adolescent. En arrivant chez moi, je me suis maté l’excellant « Buena Social Visa Club » et je voulais maintenant faire du documentaire musical, chose à quoi j’avais déjà songé. Ensuite, les vidéoclips de Radiohead, de Beck et de Placebo visionnés avant de dormir me donnaient ardemment le désir d’en réaliser. Aujourd’hui, après mon cours sur la projection cinématographique, j’aspire à devenir projectionniste. Ce soir, ce sera quoi?

Barbès vu de haut...

Le boulevard Barbès-Rochechouart, frontière entre le 18e, 19e et 9e arrondissement, abrite de très beaux immeubles.

À Barbès, le trottoir est étroit de monde. On se bouscule, on se frôle, on s’essoufle. On n’a pas le temps de lever les yeux pour regarder le ciel. Alors, pour ce qui est des bâtiments, on n’en a encore moins le temps. C’est comme ça un peu partout à Paris, on ne voit pas les hauts de bâtiments du trottoir où l’on est. Les immeubles s’élèvent quasiment tous sur 6 étages et ombrent notre champ de vision. Évidemment (par chance!), on peut admirer les bâtiments du trottoir sans problème. Mais pas à Barbès.

De la station Jaurès à la station Barbès, les rails du métro sont aériens, portés par d’énormes pilastres métalliques, et se plantent directement au milieu de la rue. On ne voit pas de l’autre côté de la rue. Enfin si. Mais si peu.

On prend alors le métro et là, on voit mieux, on voit tout.

Avant, quand tu restais au sol, le boulevard t’apparaissait simplement comme une voie bordée de magasins de téléphones portables, de stands à kebabs, du magasin d’aubaines TATI et de boutiques de souvenirs cheaps. C’était une artère animée par les vendeurs de Malboro en contrebande, agitée par une foule pressée par son ombre et ses pas, cosmopolite par tous ces gens qui me ressemblent et qui ne me ressemblent pas, bruyante par les automobilistes coincés dans le trafic.

En métro, tu flottes au-dessus de ce vacarme pour découvrir de véritables trésors visuels. L’enseigne néon « MOITIÉ », la façade de l’ancien « Palais du Cinéma » cachée au sol par des échafaudages, les rails qui s’embranchent à la monumentale Gare du Nord, la perspective du boulevard menant à son point de fuite au Sacré-Cœur sur sa butte Montmartre.

C’est merveilleux le jour. Alors que dire de la nuit. Je suis chanceux d’être ici.

C’était la capsule « Parlons de Paris en bien » de la journée.

Saturday, February 25, 2006

La température du sol

En ôtant mes chaussettes cet avant-midi du 24 janvier, j'aurais pu mesurer la température du sol en appuyant un thermomètre sur mes pieds. Mes chaussures achetées pendant les soldes à 12€ (pas chères, mais pas de bonne qualité non plus!) n'ont pas su tenir mes pieds au chaud pendant les trois heures et demi d'attente face au magasin VIRGIN MEGASTORE des Champs-Elysées.
J'étais arrivé là à 6h20 afin de m'assurer un des 200 laisser-passer offerts gratuitement pour le concert privé des Kaiser Chiefs, un groupe pas mal populaire en Angleterre. Mon pote William était supposé me rejoindre dans la file vers les 8h et comme je m'y attendais, il ne s'est jamais révéillé! De ce fait, j'irai au concert seul. Ce sera weird, mais il y aura plein de personnes seules, étant donné qu'on n'avait le droit qu'à un seul billet par personne.
A 6h30, on était 7 personnes en file. A 8h00, 50. A 8h30, 100. Et ainsi de suite jusqu'à 10h00, heure d'ouverture du magasin où le nombre dépassaient 250. On ne peut pas prévoir ces trucs-là, et je sais que ça me fait quelque chose à raconter, mais bonyeu que je serais venu à 8h30 pour ne pas avoir eu à me les geler...
Je recommence le 1er mars pour obtenir un billet, cette fois payant, pour voir un show de Placebo, un de mes groupe préféré. Yahoo!

Tuesday, February 21, 2006

L'Angleterre d'Emilie


Il n’y a rien de mieux que de brancher de la musique à ses oreilles pour que disparaisse quelque peu la tristesse d’un départ à l’aéroport. Du moins, ça marche pour moi. On trouve toujours un chanteur plus déprimé que soi. Comparée à celle de Monsieur Mono ou de Thom Yorke de Radiohead, ma grisaille paraît beaucoup plus colorée. Quoique que cela dépende du « mood » dans lequel on veut être… parce qu’au fond, si j’avais voulu, ils auraient pu me faire brailler avec leurs tounes « Tout autour de moi » ou « Exit Music ».

Tout ça pour dire qu’une fois de plus, j’ai dû quitter les bras d’Émilie pour revenir et retrouver mon quotidien de Paris.

Pendant dix jours, j’étais en Angleterre. À Sheffield plus exactement, décor du film « The Full Monty » et localité des « Artic Monkeys », le groupe de rock de l’heure en Angleterre. On m’a aussi dit que c’est la 4e ville en importance démographiquement, mais il n’y a aucune corrélation positive à faire entre le nombre d’habitants et le niveau de « choses à faire »… Mais je m’en fous. J’étais à Sheffield pour être avec Émilie.

Emilie


Depuis la création de ce blogue, je me suis souvent retenu de parler d’Émilie. Comme si je n’arrivais pas assumer sa présence… Peut-être parce que je croyais difficilement à cette relation amoureuse à distance, qui tient le cap malgré tous mes tourments et interrogations, et que d’en parler dans cette espace embrouillerait trop mes souvenirs. Comme si je me permettais de faire du montage et d’évacuer toutes les scènes trop « downer ». Parce que j’ai peut-être peur. Pas peur que ça ne marche pas, mais peur que ça marche, cette relation… Tsé, si ça marche, ça demande des efforts… Le gars frivole et distant veut finalement garder ce point de repère au lieu de laisser tout s’échapper de ses mains comme il a l’habitude.

Avant le voyage à Sheffield, j’arrivais toujours à rester distant d’elle. Le fait d’entendre sa voix au téléphone me réjouissait, mais aussitôt l’appel terminé, l’écho de nos conversations fondait rapidement et aucune image ne s’imprégnait véritablement dans ma tête. Maintenant que j’ai vu sa maison, sa rue, sa petite cuisine, son lit, son garde-robe, sa ville, son supermarché, ses amis, bref, son quotidien, une multitude d’images défilent constamment dans ma tête. C’est beaucoup plus facile de s’attacher à des images réelles qu’à des « images imaginées ». C’était le déclic nécessaire, ce voyage.

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Aeroport d'Orly de Paris

L'Angleterre d'Emilie vu du ciel

Le City Hall de Sheffield vu d'un autobus à 2 étages


Quelques clichés.

Lorsqu’on met les pieds en Angleterre, tous les clichés maintes fois répétés viennent immédiatement nous accueillir. J’étais a priori venu en Angleterre pour voir Émilie et du coup, je ne m’étais pas préparé à la réalité anglaise.

On roule à droite ou à gauche, je ne m’en souviens plus, mais on roule vraiment à l’envers. Pendant un moment, le fait que les voitures étaient conduites par des personnes invisibles me tracassait jusqu’au moment où j’ai aperçu le volant à droite d’une voiture arrêtée.

La différence de « poids » entre la France et l’Angleterre est très notable comme me le faisait une amie sur son blogue : on est plus gros là-bas. On comprend en comptant le nombre de vendeurs de Fish & Chips et de Southern Fried Chicken et l’espace qu’occupent les repas congelés dans les supermarchés (quoique là dessus, je ne suis pas sûr que ça influe sur le poids…). À Paris, il y a beaucoup d’endroits où on sert du fast-food. La différence avec l’Angleterre où l’alimentation ressemble à celle des Nord-Américains, c’est qu’il y a beaucoup de junk-food. Étant donné que je ne réussirai jamais de ma vie à prendre de poids, je ne m’en suis plaint… Hamburger et bière… miam!

Le soir, l’habillement des filles ici surprend beaucoup. Mini-jupe et décolleté sans manteau à 5 degrés celsius dehors lorsqu’elle sortent dans un pub ou en boîte. Je n’ai pas cherché à comprendre… l’explication de l’absence de vestiaire dans certaines boîtes de nuit reste une explication, mais encore là…

Il y a le charme anglais que je ne saurais expliciter. Leur façon de dire « Cheers » au lieu de « Thank you », les « Tata » qu’ils nous disent lorsque nous, nous disons « Goodbye », leur « Yes, love » ou « No, darling » au lieu des « Yes, sir » ou « No, m’am »…

Évidemment, il y a la bière et évidemment, je n’ai pas eu le temps de toutes les goûter. Lorsqu’on gagne un salaire en livre sterling, la bière se boit comme de l’eau. Comme dans beaucoup. Comme dans pas cher. Seulement, lors d’une journée de canicule, je préférais me tourner vers une bonne pilsner québécoise, car les bières anglaises ont beau être savoureuses, elles ne rafraîchissent pas beaucoup.

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Liverpool.

Plus j’y repense, plus que j’aimerais retourner plus longtemps dans cette ville. Non pas parce que c’est la ville des Beatles, mais parce qu’il y a une atmosphère qui me rappelle Montréal. Son port, son intense activité culturelle, sa scène musicale locale jouent sans doute un rôle de projection.

John Lennon

Liverpool..



J’aimerais retourner à Liverpool après 2008 lorsqu’elle portera le titre de capitale européenne de la culture. Lors de ma visite éclair avec Émilie, la ville s’y préparait visiblement avec le nombre considérable de chantiers de construction. Même sans ces nouvelles constructions, il y a quelque chose de vraiment trippant dans l’architecture de cette ville… peut-être l’accord entre les bâtiments historiques et les nouveautés contemporaines…

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Bonne nouvelle! J’ai finalement obtenu la bourse tant désirée depuis septembre. Le montant est de moitié de celle attendue, mais elle fait « crissement » du bien. Je peux souffler. D’une part, mes dépenses quotidiennes et parisiennes sont en majorité réglées et d’une autre part, il devrait m’en rester suffisamment pour voyager. Et même s’il ne m’en restait pas assez, ce n’est pas grave. Je m’endetterai! La chance… Ça donne plein de voyages! Je pars à Barcelone au mois de mars. Je rejoins Émilie à Sheffield (!) pendant les vacances de Pâques pour partir ensemble à Edinburgh et poursuivre seul mon voyage de 10 jours à Amsterdam. J’irai aussi à Londres une fin de semaine au mois de mai.
Pour ce qui est des projets de voyages, avec deux potes, on pense faire une excursion Prague-Bratislava-Budapest à la fin des cours en gardant l’idée aussi que ce serait génial d’être à Berlin ou à Munich pendant la Coupe du monde de football…
Ouf… Je peux me plaindre? Je ne trouverai sûrement pas le temps de visiter la France…

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J’ai atteint la moitié symbolique de mon séjour à Paris. 5 mois. Déjà. Je vois déjà la fin, mais il me reste l’autre moitié. Celle qui va défiler encore plus vite avec ses doses d’émotions fortes, j’espère. Comme les montagnes russes à La Ronde. La montée est lente, on fige un peu au sommet et après, tout est permis.

Friday, February 10, 2006

Sheffield, Sheffield.

Présentement en Angleterre. Avec Emilie. Dix jours.

Bonne semaine!

Tuesday, February 07, 2006

Note : cette entrée est longue à lire

Mon envie d’écrire est inversement proportionnelle à mon taux d’activité (culturelle, intellectuelle, amicale, etc.). Plus je fais de choses, moins l’envie de m’asseoir pour écrire est grande. Ce n’est pas le constat du siècle… hum… Quand on n’a pas le temps d’écrire, et bien, on n’écrit pas. Ça paraît évident et ma dernière semaine le montre bien. Pourtant, quand on fait plein de choses, on a envie de les raconter, non? Je suis toujours impressionné par ces gens en voyage qui réussissent à trouver du temps pour envoyer des e-mails longs comme ça relatant toutes les choses inimaginables qu’ils ont pu faire. Peu importe. Moi, j’écris trop lentement.

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Je pourrais relater tous mes faits et gestes de ma semaine, mais ce serait beaucoup trop dense. Alors, je me contenterai de les synthétiser (j’essaierai). Ce sera un peu torchon comme manière de faire, mais au moins ça me permet de garder quelques fragments anecdotiques de cette semaine.

Rien ici n’est écrit dans le but de vanter quelque chose chez moi. Par exemple, si j’indique les heures tardives de mes dodos, c’est juste parce que c’est un moyen concret et facile pour montrer le genre de vie que j’ai menée… À l’adolescence, c’est le genre de truc que je faisais pour attirer l’attention, mais pas là.

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Dimanche 29 janvier (réveil : 11h00 - coucher : 1h30)

La soirée « quiz » au Bombardier, plaisant pub anglais à l’ombre du Panthéon, est devenue une sorte de tradition lorsque le dimanche soir s’annonce morne. Quelques coups de téléphones et on se retrouve une dizaine d’amis à profiter du « happy hour » avant que l’horloge sonne les coups de 22h00, heure à laquelle le quiz commence.

On met tous 2€ pour participer et l’équipe gagnante remporte la cagnotte. Le quiz s’apparente à un génie en herbe. Il faut d’abord identifier des photos de personnages illustres, de publicités connues et des images de films. C’est la partie plutôt facile. Ensuite, on nous pose une trentaine de questions de culture générale. « Comment nommait-on la taxe sur le sel au Moyen Âge? », « Qui est le créateur de Linux ? », « Combien de partenaires un acteur X a eu dans un film Y? ». Le genre de questions qui te fait douter sur ta culture générale.

Certaines équipes réussissent à obtenir un pourcentage respectable de bonnes réponses dans les alentours de 70%. Évidemment, ce n’est jamais nous. On se contente souvent de rigoler de notre maigre 40% et c’est suffisant comme ça pour avoir une belle soirée. Quoiqu’il ne serait pas déplaisant un jour d’obtenir les quelques 125€ en jeu…


Lundi (réveils : 7h00, 7h15, 7h30, 7h45 - coucher : 2h00)

L’idée de suivre un cours intensif sur la modernité en peinture m’enchantait vraiment. Seulement, le mot intensif m’ébranlait un peu dans le sens que je devais être à la fac de 9h00 à 17h00 tous les jours de la semaine… Je n’ai pas souvenir de la dernière fois où j’ai dû me réveiller tôt comme ça pendant cinq jours d’affilée. Quel fainéant que je suis!
En soirée, j’ai bossé avec un collègue sur un projet de documentaire dans le cadre d’un cours à la fac. Un projet plein de tensions et de désaccords mais qui à la fin tiendra la route. Je suis souvent rabat-joie avec mes deux coéquipiers, j’en suis conscient. Seulement, de voir un des équipiers sans expérience aspirer à faire ZE documentaire m’irrite un peu. M’enfin… Ça avance bien malgré tout.

D’autre part, en mettant à jour la liste des films vus à Paris, je me suis rendu compte que j’avais atteint le chiffre symbolique de 100. Je ne sais plus si c’est énorme ou encore trop peu. Depuis deux semaines, ma fréquentation des salles de cinéma est en baisse. Ça signifie peut-être que j’ai d’autres choses à faire…


Mardi (réveil : 8h00, coucher : 2h00)

La perspective de (re)visiter le musée d’Orsay en compagnie d’une professeure en histoire de l’art me motivait beaucoup. En général, j’aime bien visiter les musées, mais au bout d’une demi-heure, je me lasse. Non pas parce que la majorité des œuvres ne sont pas intéressantes en elles-même, mais plutôt parce que sans contexte et explication, elles me paraissent vides. Question d’appréciation. Regarder un tableau de Manet en connaissant sa technique picturale par exemple devenait beaucoup plus passionnant.

Après cette visite, je me suis retrouvé avec Aimée, une amie de Montréal fraîchement arrivé à Paris. Elle étudie dans le même programme de communication à l’UQÀM que moi et sera ma voisine de quelques rues! Le café des Deux Moulins, malgré ses airs touristiques, sera souvent notre point de rencontre pour s’enthousiasmer de nos présences à Paris. 3 minutes de marche, bière et café pas plus cher qu’ailleurs et toujours ce petit et à la limite cul-cul « Ah… Amélie Poulain! ». J’assume.

Cette journée de mardi marquait surtout le spectacle que donnait une de mes artistes québécoise préférée, Marie-Jo Thério.

On était une trentaine de personnes dans cette petite salle du Ciné13 située sous le Moulin de la Galette à Montmartre. Sur scène, un petit bout de femme impressionnante par son énergie, sa folie, sa sensibilité, sa sincérité, son registre vocal. C’était un véritable volcan d’émotions qui jaillissait. J’étais charmé d’avance et mon amie le fut durant les courts 75 minutes qu’a duré le concert. Je retournerais la revoir tous les soirs qu’elle est à Paris si ce n’était que du coût des billets à 15€.


Mercredi (réveil : 8h00, coucher : 6h30)

J’avais acheté quelques bières à 45 centimes à l’épicerie ED d’à côté de chez moi en prévision de la soirée que j’allais passer en compagnie de Hugues chez lui. Plus tard, je suis allé au Canal de l’Ourcq prendre quelques clichés photographiques de la jolie et fine glace qui recouvrait le canal, conséquence de la vague de froid.








À côté de ce Canal se trouvait une autre épicerie ED. J’ai pensé qu’il serait bien d’acheter quelques saucisses pour combler notre fringale post-minuit. J’y suis entré et ressorti aussitôt parce que j’en trouvais pas. À la sortie, le gardien de sécurité (il y en a toujours un à la sortie de n’importe quelle épicerie! – au Québec, il n’y en pas - et simple constatation, j’ai l’impression qu’il y a un critère de sélection favorable aux Africains) m’a retenu et fouillé mon sac à dos. Que retrouve-t-il? Un sac d’épicerie ED avec des bières à 45 centimes et quelques sachets de nouilles chinoises qui provenaient du chinatown de Belleville! L’agent ne voulait pas croire à mon histoire! Il a demandé à un commis de retrouver sur les tablettes les nouilles et questionné la caissière si elle m’avait vu payer les bières. Finalement, on m’a relâché et j’ai pu me diriger chez Hugues.

On m'a initié au jeu japonais de GO. ça tombait bien, depuis que j'ai vu l'excellent film "Taste of Tea", je voulais m'y mettre. Hugues et son pote Tom aiment bien passer leur soirée là-dessus.

Les deux mecs sont fans d'arts martiaux.


La coloc de Hugues, Mathilde, pratique aussi un art martial. Soirée de fous....


Jeudi (réveil : 12h00 - coucher : 3h00)

(Re)Visite éclair de l’exposition Big Bang au Centre Pompidou. La disposition des œuvres est assez déstabilisante car pour une des rares fois, l’accrochage ne se fait ni par ordre chronologique, ni par artiste. Ça change les perspectives.

On me parlait souvent de l’atmosphère sympathique des bars du côté de Bastille, mais je n’avais jamais eu l’occasion d’y aller. C’était soir de première. Cool. De toute manière, lorsqu’on est bien entouré, on ne peut pas se plaindre. Depuis quelques semaines, mon groupe d’amis s’est façonné. C’est rassurant et bien trippant.


Vendredi (réveil : 8h00 - coucher : 7h00)

On s’était parlé la veille de se faire une soirée vidéo où on projetterait nos films réalisés. Ça s’est déroulé chez William et finalement, il n’y a eu que mes films.

Durant la journée, j’étais évalué pour mon cours de modernité en peinture par une présentation orale. Plusieurs le savent, j’abhorre parler devant des gens et cette idée me stressait au point où je pensais devoir échouer le cours. Finalement, je n’ai ressenti aucun papillons au ventre ni de ces dérangeants battements de cœurs que j’ai l’habitude de ressentir et tout s’est bien déroulé.


Samedi (réveil : 12h00 coucher : 3h00)

À 13h30, un coup de téléphone me rappelait que je devais déjeuner avec mes collègues du cours de documentaire. Par chance, c’était à 5 minutes de chez moi. En estimant la rencontre à deux maximum, je pouvais prévoir me recoucher un peu avant d’aller voir la pièce A & C du Québécois Lewis Furey au Théâtre de la Ville.

J’avais lu sur Cyberpresse.ca qu’à la première de mardi, un quart des spectateurs ont quitté la salle durant la pièce. Le soir où nous étions, ils étaient plus d’une centaine à quitter sur un public de mille personne. Ils avaient en quelque sorte raison de partir. Mon amie et moi sommes restés par simple respect pour les comédiens. Nous ne devions pas être les seuls.

Car cette comédie musicale mêlant théâtre, danse et chanson m’a laissé très, très perplexe. Long : Une heure aux deux personnages à mourir alors qu’on pourrait faire ça en 15 minutes. Pop poche : Parfois, j’avais l’impression que les chansons sortaient du Roi Lion. Spasmes : chorégraphie songée ou simple n’importe quoi? Etc. Etc.

Bref, ça ne nous aura coûté que 11€. Et ça nous aura fait voir ce qu’est le public parisien.



Dimanche (réveil : 10h00 - coucher : 7h30)

Le match du Super Bowl devait couronner une semaine chargée en « couraillage à gauche et à drette ». Finalement, il n’y a pas eu de party du Super Bowl, seulement un party tout court.
Fred, notre hôte, nous avait assuré que son téléviseur captait France 2 qui présentait pour la première fois « gratuitement » (puisque c’est une chaîne publique) le Super Bowl. À 15 minutes avant le début, on s’est rendu compte que son téléviseur ne captait aucun poste public pour une raison encore inconnue à ce jour.

On s’est démené pour trouver le match sur Internet et on a dû se contenter de la radio. Au bout d’une demi-heure, plus personne n’écoutait le match.





Voilà. En résumé.