10 mois. À Paris. Pour voir si Paris bat toujours la mesure. Et comment elle battra la mesure de mes émois. Pour voir quelle chanson s'envolera dans le ciel de Paris. Pour voir si Paris s'éveille à 5 heures. Pour voir si je saurai écrire sur Paris sans chansons.

Tuesday, November 29, 2005

Je te jure mon frère...

C'était samedi...

"J'te jure mon frère, il a neigé"... à Paris.

On m'avait dit qu'il ne tombait pas beaucoup de flocons par ici. Alors quand j'ai vu les premiers flocons, je me suis dit que ça ne durerait pas et que le sol allait s'occuper de les faire fondre...

Mais non...

Il y avait un vrai tapis de neige à Paris. C'était magnifiquement beau.

Dumas (suite)

http://www.cyberpresse.ca/article/20051126/CPARTS/511260598/5085/CPARTS04

Il y a un article d'une journaliste française sur le show de Dumas. Elle nous avait posé des questions avant le début du spectacle, à nous, Nicolas, Julie-Anne et moi. Je n'avais presque pas parlé.

Dans l'article, elle me cite alors que ce sont les dires de Julie-Anne...
"Il est vraiment bon sur scène"
Voir que j'aurai dit ça moi qui assistait pour la première fois à une prestation de Dumas....

Sunday, November 27, 2005

Cinéma Québécois

Aujourd'hui.

Je sors du Cinéma des cinéastes où se déroule la semaine des films québécois. J’ai pu me faufiler dans les dernières places disponibles pour la représentation de l’Audition de Luc Picard, et ce, de façon qu’on pourrait qualifier d’irrégulière.

Grâce à mon Pass-cinéma, je peux habituellement voir les films que je veux à ce cinéma, excepté les films spéciaux. J’ai pu voir Mémoires Affectives et Familia grâce à des amies qui m’ont invité. Pour l’Audition, je n’avais pas d’invitation, ni de laisser-passer.

J’ai donc pris un billet pour Manderley de Lars von Trier et me suis trompé volontairement de salle pour aboutir dans celle qui projetait l’Audition. Ostie de moi!

Tout ça a bien valu la peine car le premier long métrage de Luc Picard m’a agréablement ému. Facilement ému, mais tout de même ému.

Au sortir de la salle, j’aperçois Sébastien Rose, réalisateur de La vie avec mon père, et le félicite pour ses films que j’ai bien aimés. Ensuite, j’aperçois Élyse, une amie Québécoise, qui était sur le point d’entrer dans une autre salle.

Au moment où je viens pour la saluer, je me rend compte que mon téléphone portable n’est plus dans mon veston. Merdre! Encore! Je le retrouverai sous le siège où j’étais assis.

Au sortir de la salle (bis!), j’aperçois André Gagnon, un producteur et réalisateur avec qui j’ai « travaillé » il y a quelques mois (rouler des fils électriques et installer la caméra) pour un projet documentaire sur l’état du cinéma québécois. C’est grâce à ce projet que j’ai pu rencontrer Louis Bélanger, Bernard Émond, André Forcier et Denys Arcand. La chance.

Je retourne à l’instant au Cinéma en espérant rencontrer d’autres gens. Élyse devrait probablement bientôt sortir du film qu’elle voit. Je vais essayer de m’incruster à la projection du documentaire de 22h. Si ça ne marche pas, c’est pas grave… il y a du vin et des petites bouchées offerts!

Boulimie cinéphilique

Manger des films.

Je suis en train de vivre quelque chose d’éphémère dans ma vie.
Quelque chose qui ne se répétera vraisemblablement pas le reste de ma vie.

Au rythme où vont les choses, j’aurai vu plus de 300 films à Paris.
Ça ne fera pas de moi un cinéphile extraordinaire. Je ne deviendrai sûrement pas meilleur critique à cause de ça. Il faudrait que j’écrive beaucoup plus pour en arriver là.

Non. Ce sera juste une année pendant laquelle j’ai pu me plonger vivement dans ma passion pour le cinéma. Ça ne se reproduira plus. Jamais plus, je pourrai voir autant de films dans autant de salles de cinémas.

J’en mange et j’en mange, sans m’arrêter, avec excès. Rarement, je m’arrête pour réfléchir (analyser) profondément sur les thèmes d’un film, sur son esthétisme, sa réalisation ou ses acteurs. J’ai un ressentiment évidemment après chaque film, mais je pense déjà aux autres possibilités de séances dans un autre cinéma dans l’heure qui suit.

En gober autant peut valoir la peine. On peut tomber sur de moments sublimes qui fera oublier tous les autres « insignifiances ». Comme Paths of glory de Kubrick, comme Ascenseur pour l’Échafaud de Malle, comme Broken Flowers de Jarmusch, comme Les 400 coups de Truffaut, comme Wallace et Grommit de Park.

J’ai déjà visité une douzaine d’endroits où on peut voir un film. Ça paraît beaucoup, mais, en fait, il m’en reste encore d’autres (beaucoup d’autres) à visiter. Paris abrite d’innombrables salles de cinémas, tant multiplexes que unisalle. Je suis fasciné par la chance que j’ai de m’asseoir dans de si belles places pour écouter un film.

La Pagode, un cinéma dans une ancienne pagode bouddhiste où la superbe salle est inclinée vers son milieu.
Le Max Linder Panoramique avec son écran géant dans une salle de 1912 et ses trois étages de sièges comme à l’opéra.
Les MK2 Quai de Seine-Loire situés d’un bord de l’autre d’un canal dont on peut traverser par un bateau.
Le Cinéma des Cinéastes à quelques rues de chez moi qui présente des cycles merveilleusement choisis.

Ces salles me font oublier ceux-ci. (J’en garde tout de même de bons souvenirs qui me feront sourire plus tard.)

Mon petit écran d’ordinateur portable et mon canapé en bois inconfortable.
Les chaises de plastiques (l’item chez Location Gervais serait titré « Fauteuil de bureau avec bras ») devant un téléviseur et un casque d’écoute à la vidéothèque de la fac.
Le Pathé Wepler à côté du métro et ses canons souvent décevants, sans parler des nombreuses fois où on est souvent dérangé pendant la projection.

Je m’imagine à Montréal maintenant. Courir 300 films à travers la ville dans une trentaine d’endroits pendant une année. 1) C’est beaucoup 300 films. 2) Il n’y a pas trente endroits à Montréal qui vaille la peine d’être visité. 3) Je n’aurai plus jamais autant de temps et de prétextes comme j’en ai ici à Paris. 4) À Montréal, je serai ailleurs qu’au cinéma. J’ai mes amis, ma chambre, les nuits de Montréal et Internet.
Tout de même, Montréal aura toujours le dessus sur Paris malgré tout le charme parisien. À Montréal, j’ai la possibilité de voir des films québécois. Et quoiqu’on dise de bien et de mal sur le cinéma québécois, il restera que c’est avec ce cinéma que j’ai grandi et que c’est par ce cinéma que je vais continuer de grandir. C’est la meilleure fenêtre par laquelle je découvre le monde qui m’entoure.

Stupéfaction

La semaine dernière.

Pendant que j’achetais clandestinement des cigarettes à un de ces nombreux vendeurs illégaux de Marlboro dans le quatier Barbès, un homme est venu vers moi en criant « Police Nationale, vos papiers d’identité ». Merdre, on m’a surpris à acheter des cigarettes de contrebande… Merdre.
« Je n’ai pas mon passeport sur moi, mais j’ai peut-être ma carte d’assurance-maladie du Québec dans mon portefeuille. »
Le présumé policier m’arrache mon portefeuille des mains et commence à fouiller lui-même! Mais quelle barbarie!

Finalement il me retend mon portefeuille, me sourit malicieusement et repart en courant.
Ce n’était pas un policier. Juste une racaille. Racaille, oui, je crois désormais que je peux utiliser ce terme.

Ze night

Vendredi 25 novembre

Déjà, j’allais voir un film. Et lorsque je vais voir un film, c’est cool.

Mais là, c’était particulier.
J’allais voir un film québécois au Cinéma des Cinéastes dans le cadre de la semaine des films québécois à Paris.
De plus, j’étais invité par Élyse, une Québécoise des plus sympas qui vit à Paris depuis un an.

Jusqu’à là, ç’aurait été déjà été une soirée chouette.


Mais tout commence…

On attend sa sœur pour aller voir le film. Sa sœur arrive et je la reconnais! C’est Dominique d’Halifax!!! Je l’avais rencontré pendant mon mémorable séjour linguistique à Halifax et je m’étais mis en tête qu’un jour je la reverrai à Paris, puisqu’elle m’avait déjà dit qu’elle serait à Paris à cause de ses parents. Dominique, la sœur de Élyse. C’est trop fou…


À la fin du film, je donne une cigarette à un Parisien, qui s’avère être un Québécois établi à Paris depuis 15 ans. Il nous invite à une fête privée au 2 Moulins, le café d’Amélie Poulain.

Élyse, Dominique et moi y allons après avoir fait un bref passage dans l’attraction de Paris qu’est ma chambre de 7m2.

Après, on s’essaie aux 2 Moulins. En entrant, trop de gens, trop vieux et une fumée secondaire étouffante. Les filles préfèrent un bar plus tranquille. Soit.

Après leur départ, je décide de retourner au party comme ça, au cas où il se passerait quelque chose. Fabuleux. C’est un party de gens du monde du cinéma. Producteurs, actrices, réalisateurs… Ce n’est pas le Paris cinéma riche et célèbre, mais impressionnant et intimidant quand même. Le gars à qui j’ai offert une cigarette m’a reconnu. On jase. Je jase surtout avec son agent. Et tout d’un coup, on m’annonce que si ça me tente, je peux participer à la production d’un court-métrage… MALADE!!! Je vais probablement rouler des fils électriques. Mais ça me plaît!

Voilà, j’essaie de ne pas trop m’emballer. Je dois lui écrire un email pour lui laisser mes coordonnées. On verra bien ce que ça donnera.

Mais y’a pas de mal à rêver…

Mardi chez Dumas

MARDI 22 NOVEMBRE

(images disponibles bientôt)

En France, les Dumas, on les aime de père en fils. C’est ce que disait Alain Bashung en présantant Dumas, lors de son passage aux Francos de Montréal l’été dernier.

Ouais, le passage de Dumas au Nouveau Casino de Paris aura été un franc succès.

Cet artiste que j’appréciais guère avant – on peut même dire que je le dénigrais – m’a étonnement surpris.

J’étais sûrement jaloux, et le suis encore un peu, de lui et de son talent. Thom Yorke et Elliott Smith ont aussi un talent incroyable et irréel. Mais je ne pas jaloux d’eux. Ça doit être son âge proche du mien et son talent, un talent presque ordinaire. Ça doit être parce que je dois vouloir être à sa place et ça demeure un rêve frustrant. C’est pour ça que j’ai été longtemps jaloux de Dumas.

Être sur une scène et être écouté, c’est un des plus beaux feelings qu’on peut éprouver. Ma courte et éphémère expérience de scène me le fait dire. J’ai plein de beaux souvenirs et plus j’y pense, d’autres s’en rajoutent. Des premières grattes avec Francis « Bozo » Tremblay aux performances improvisées du Cégeps en Spectacle, en passant par une prestation à Halifax et par la formation de mon premier « vrai » groupe de musique, il y en aura eu des moments forts.

En parlant de musique, DIG! est un documentaire fascinant. Ça retrace l’histoire de deux groupes, The Dandy Warhol et The Brian Jonestown Massacre, qui ont parallèlement mené une carrière musicale. L’un connaîtra le succès international tandis que l’autre traînera dans le milieu underground.

En voyant ce film, ainsi que tous les documentaires sur les tournées de rock-star, j’aurai envie de vendre mon âme à Benoît V ou VI pour être à leur place…

Pour revenir au show de Dumas, voici mon opinion, version Journal Métro. Court et concis.

Spectacle réussi, sans exagération, sans effort, malgré un nouveau guitariste – Joseph Marchand, guitariste attitré d’Ariane Moffatt -. Le public, converti et québécois, était conquis d’avance. Dumas a de la gueule et sait tirer partie de son charme auprès des jeunes femmes qui occupaient en grande majorité la petite salle du Nouveau Casino de Paris, rue Oberkampf, dans le 11e.

D’ailleurs, celles-ci ont pour la plupart chanté a capela le magnétisant leitmotiv « Oui, mais moi, je ne sais pas. » avant que Dumas enchaîne avec le premier couplet de Je ne sais pas, de son premier disque en France, Le Cours des Jours. « Tes yeux ravivent le jour au cœur de mes nuits. » Le meilleur moment.

Pour le reste, le spectacle se sera déroulé en un peu plus d’une heure et quart, laissant la foule sur sa faim. Le seul rappel fut une improvisation douteuse sur la chanson thème du film « Les aimants », déjà jouée au courant de la soirée.

***½


*

Le café-bar voisin du Nouveau Casino prêtait son décor pour un tournage de télévision. Il manquait des figurants et on nous a demandé de participer en échange de bières. Parfait.

Bernard Werber était en entrevue. De la façon que je voyais les effectifs, j’aurais juré que c’était une fiction. Il y avait des rails et des trépieds mobiles pour la caméra, une grosse équipe, une bonne trentaine de figurants qui devaient faire comme si Bernard Werber n’était pas là. On m’informera à la fin du tournage que c’était juste une émission littéraire et non une fiction comme je l’avais imaginé. Je ne comprenais pas du tout.

Tout ça n’a duré qu’un verre de bière et une sandwich. En fait, la majeure partie du tournage s’était déroulé pendant que nous étions au spectacle. En s’apprêtant pour sortir, on reconnaît William, un Québécois! Il était assis juste à côté de nous. Lui et ses copines n’avaient pas pu entrer au spectacle de Dumas. Consolation pour eux: une soirée à boire gratuitement aux frais de la compagnie de production…

Friday, November 25, 2005

À venir..

Un jour, je vais y arriver et terminer mes textes au complet... Il y a trop de sujets que je veux aborder. Et désordonné comme je le suis, je passe d'un sujet à l'autre.

Dumas, l'après-Dumas, le cinéma à Paris, être à Paris (mais ça, je l'aborde un peu toujours), l'ivresse, le Projet Andersen de Robert Lepage que j'irai voir demain, la cité Universitaire de Paris, le sentiment soulageant d'être sous la pluie (encore la pluie!)...

Voilà ce qui m'attend à écrire.

Tuesday, November 22, 2005

Dumas

Je sais qu'il est bon en show, mais j'y vais tout de même à reculons.

Ce soir au Nouveau Casino de Paris, je serai à son show.

Voir un ami pleurer

Comme le chantait Brel.

En fait, je ne le vois pas. On me l’a dit. Je l’imagine très bien et ça m’attriste.
Mon meilleur ami qui pleure parce qu’il s’ennuie.

L’alcool l’a sûrement mis à fleur de peau à ce moment-là. Ou peut-être pas. Mais là n’est pas la question.

L’amitié entre gars, c’est une chose. C’est quand même facile d’en parler.
La sensibilité entre gars, c’est une autre chose. Ce n’est pas facile d’en parler.

On a tout fait ensemble cet été avant que je parte. On travaillait ensemble et dès qu’on finissait vers les minuits, on allait dévergonder partout dans Montréal. Montréal. C’est ça. Entre notre amitié, il y a Montréal. Et tant qu’il y aura Montréal, on trippera. On est deux amoureux fous de Montréal. Notre passage dans la ville de Québec nous l’a montré. Nos folles errances de cet été nous l'a confirmé. (...)

Je suis à Paris et lui à Québec. Ouais, ouais... ça passera. (soupirs)

Salut Benito!

Coïncidence

La semaine dernière, je suis allé dans une agence de voyage à côté du centre Pompidou. J’ai été servi par Virginie et son visage sympathique m’était resté en tête.

Hier (dimanche), j’étais chez ma tante, en banlieue et dans le RER qui me ramenait vers Paris, j’ai reconnu ce même visage sympathique. Elle était assise juste à côté de moi. Surprenante coïncidence! D’habitude, je me serai contenté de fixer le vide et d’attendre qu’elle parte pour regretter de ne pas lui avoir parlé. C’est ce que j’ai fait jusqu’à temps que ma bouche se soit ouverte pour une raison quelconque. Peut-être parce que là, elle aussi, elle m’avait reconnu…

L’histoire pourrait arrêter là. Ce serait une sympathique et simple coïncidence qui m’a permis d’avoir un trajet plus agréable. Mais elle était avec son copain et lui, il m’a vraiment fait flipper. Il a 25 ans et dans quelques mois, il part à Hollywood avec un copain écrire et réaliser un film d’animation dans les Studios de Fox. J’ai son email. Trippant.

Mes jointures


Lundi 22 novembre 2005

Chaque lundi c’est pareil. Le réveil a beau sonner à 7h30, je ne sors de mon sommeil qu’à 8h30 pour aller à mon seul cours de la journée. Et pendant toute la journée, je récupère difficilement du week-end. Je suis fatigué de nature, mais ici, à Paris, c’est encore plus marquant. Je devrais sûrement me mettre à l’exercice. Je vais m’acheter un scooter. Ha!Ha!

Aujourd’hui, c’est pareil. La fatigue ralentit tous mes gestes. Mais contrairement aux autres débuts de semaine, il n’y a pas que la fatigue que je traîne. Il y a la fatigue, des jointures blessés et le souvenir d’un téléphone portable volé.

Chez Georges, c’est une de ces places typiquement parisiennes : petit et bondé. C’est un bar à vin où on y respire la sueur des fêtards et l’humidité d’une cave. On y danse comme on peut, mais lorsque la pièce est bondée comme samedi dernier, on reste debout à regarder les couples se former, s’effleurer et danser. Ou on crie pour s’entendre parler comme n’importe où. Les filles ici ne vont pas vers les garçons. Elles sont désirées et tout le monde le sait. Je me contente de regarder parce que j'attend Emilie.

Mon veston était empilé avec d’autres manteaux dans un coin. Évidemment, il fallait que je laisse mon téléphone portable dans le veston. Je suis comme ça. Distrait et imprudent. C’est chronique… Par inattention, j’ai perdu mon lecteur MP3 dans un abri-bus à Québec quelques jours avant de partir pour Paris. J’ai perdu trois tuques l’hiver dernier. Je perds souvent la mémoire, mais ça c’est une autre chose.

À la fermeture du bar, j’ai repris mon veston et mon portable n’y était plus là. Et à partir de ce moment, je n’étais moi non plus là, complètement déconnecté de la petite gang d’amis avec qui j’avais eu bien du plaisir. Je n’étais qu’avec cette exaspération de moi-même qui me faisait rager. Pourquoi encore moi? C’est ainsi que pendant les heures suivantes, je mâchais tous les sacres bien québécois que je connaisse, pestais contre Paris et espérais retrouver ma place à Montréal.

Cette frustration me faisait oublier que mon poing droit frappait tous les poteaux-bornes sur le trottoir et frottait les murs. On a marché une vingtaine de minutes avant d’aboutir dans un autre bar, dans le coin du Panthéon. C’est là que j’ai été surpris par la violence de mes gestes. Mes jointures étaient écorchées et endolories. J’ai pu les soigner avec ma trousse de premiers soins que je garde toujours dans mon sac. C’était conseillé dans le guide de l’Office franco-québécois pour la jeunesse d’en traîner un. J’ai écouté.

Le portable, il est remplaçable. Mais je vais perdre un temps fou à récupérer les numéros de téléphones. Dont mes deux collègues d’un cours de réalisation documentaire avec qui je dois bosser. Or, à partir de cette semaine, ce cours ne se donne plus pendant un mois. Oui, oui, je vais sans doute les croiser à la fac, mais ce serait surprenant. Ne me reste qu’à espérer qu’ils m’appellent. Pour les autres numéros, ce sera une chasse au trésor.

**

Paris est la ville des premières. Après l’appel à la police, voilà que je mets les pieds dans un commissariat de police pour la première fois de ma vie.
Oh mais tout comme le premier appel à la police, j’ai sans doute dû me retrouver dans un poste de police quand j’étais plus jeune avec les Ptits Criss du Mont-Royal… Ah! Ah!

Un gendarme bien aimable m’a répondu. Ça faisait contraste avec toutes ces faces de bœufs arrogants qu’ont la plupart des gendarmes, policiers, agents de sécurité du métro, etc, qu’on croise dans la rue. Les Français sont fiers, dit-on. J’ai l’impression que les « agents de la paix » parisiens le sont encore plus. Ils se pavanent avec leur uniforme, parfois avec des mitraillettes, et espèrent faire peur. Ils réussissent et ce n’est jamais agréable d’en croiser.

**

Le lundi, c'est le jour où il y a le plus de déclarations de vol dans les boutiques de téléphones portables. Chez The Phone House où je suis allé, on avait reçu une dizaine de plaintes pour vol avant moi. C'est Paris. A Montréal aussi, ça doit être comme ça.

Sunday, November 20, 2005

Demain

L'accès à Internet se fait de plus en plus rare. Je composerai donc quelque chose demain au lieu d'aller voir un film.

On m'a volé mon téléphone portable dans un bar. C'est ça que j'aurai à vous raconter.

A demain

Sunday, November 13, 2005

Toujours l'inimitable Foglia.
Il signe un article sur les événements qui pertubent la France en ce moment.
Fort. Très fort.

http://www.cyberpresse.ca/article/20051112/CPMONDE/511120429/1014/CPMONDE

Reflets changeants...

On peut écouter ce que j'ai dit durant l'entrevue à France Inter du jeudi 10 novembre...

Merci à Directeur Honoraire qui m'a laissé ce commentaire dans l'entrée "Vous avez une voix pour faire de la radio"

L'émission est disponible au format realplayer
http://www.radiofrance.fr/listen.php?pnm=pnm://son.radio-france.fr/chaines/france-inter/chroniques/blogs/blog20051110.ra
et surtout au format MP3 :
http://coulmont.com/blog/fichiers/2005/franceinter20051110.mp3

*

L'entrevue me laisse perplexe... On me présente comme un étudiant canadien qui vit des temps durs à Paris... "Ne dites pas à Polo qu’il vit ses plus belles années... Il ne le croirait tout simplement pas !" hum... est-ce vraiment ça que je laisse transparaître?

Ok, c'est vrai pour la fac... C'est pas encore très stimulant jusqu'à date d'aller suivre mes cours, mais ça va quand même. Et puis, il n'y a pas vraiment que la fac qui fait le poids sur mon séjour. J'ai répondu en entrevue à la question "Regrettez-vous votre choix d'être à Paris 8?" que jamais je ne pouvais regretter le choix de venir passer un an à Paris. La fac c'est une chose, Paris c'en est une autre. Mais on ne l'a pas mis dans le montage final. C'est pas grave.

Les choses ont commencé lentement et ça été ardu, mais là, je commence à prendre un rythme qui me convient. Le jazz du Paris mouvementé et étourdissant du début est devenu une mélodie que je peux maintenant commencer à apprendre à jouer.

*

Quand je parle des toilettes dans l'entrevue, c'est un peu n'importe quoi! Très douteux comme argumentation... mais bon, faut en rire...

Et c'est quoi avoir l'esprit escalier?? C'est sarcastique? hum...

*

Salutations à Marine de Lyon, Runmac de l'Ile de la Réunion, à Magda de Paris qui m'ont fait savoir leur présence dans le blogue... Et aux autres aussi bien-sûr... C'est toujours étrange de savoir qu'on est lu... ça met une certaine pression... mais c'est bien agréable!

Saturday, November 12, 2005

Numéro de la police: 17

Et bien, il fallait bien que je sois à Paris pour que j'appelle la police pour la première fois de ma vie. Du moins, pour une raison légitime. Comme tous les gamins prépubères en quête de sensations fortes, je dois avoir composé le 911 dans une cabine téléphonique en compagnie de mes copains du primaire (les p'tits criss du mont-royal comme on nous appelait).

J'ai appelé la police parce que tout m'indiquait qu'un de mes voisins s'est fait cambriolé son appartement. Mais là il faut que je dessine le plan du 6e étage pour que vous compreniez comment j'ai pu savoir qu'il y a eu une entrée par infraction chez mon voisin.


Je suis arrivé de chez Rosalie dans la nuit du vendredi au samedi vers 1h du matin. Quand je suis allé à ma toilette, j'ai remarqué un morceau de vitre brisée sur le rebord de ma fenêtre (1), mais pourtant ma fenêtre que je laisse toujours ouverte n'avait rien de brisé. C'est en jetant un regard sur la fenêtre de chez mon voisin que jai compris. Sa fenêtre brisée et ouverte, une boîte d'emballage de cellulaire traînant sur le rebord (3).

Du coup, j'ai eu peur. Parce que je pensais que le voleur était arrivé par le toit de l'immeuble et avait atteri dans l'aire ouverte.

Parce que, confidence intime que je vous livre, je suis allé sur le toit de mon immeuble à deux reprises, dont le jeudi soir, la veille donc. Comment? Je me faufilais par ma fenêtre étroite (2) et par quelques acrobaties, j'arrivais sur le toit. Une vue époustouflante de Paris m'était offert. Sacré-Coeur illuminée, le phare de la tour Eiffel qui prend entre 29 et 30 secondes à faire une rotation complète, Paris la nuit, tous les points de repères que je commence à situer... Génial.

Mais le voleur n'a sans doute pas utilisé les toits pour en arriver là. La grande fenêtre du couloir (2) que je n'arrivais pas à ouvrir par curiosité les premiers jours de mon arrivée à l'appartement était ouverte. D'ailleurs, pendant la matinée du vendredi, j'avais remarqué qu'on avait ouvert cette fenêtre, mais pas de signe d'infraction chez mon voisin, du moins, je ne m'en souviens pas.

L'incident aurait donc été commis entre 17h40, heure à laquelle je partais voir Wallace et Grommit et 1h00, lors de mon retour de chez Rosalie. Ou entre 13h et 17h00 pendant que j'étais dans le Quartier Latin.

*

Malgré tout ce que je viens de dire, la police ne fera rien tant et aussi longtemps que mon voisin ne sera pas chez lui. J'ai bien voulu avertir mon concierge, mais il était absent... J'ai laissé une note sur la porte de mon voisin.

*

ça m'emmerde vraiment cette histoire... Je ne sais pas si je pourrais retourner sur les toits sans que ça ne cause de problèmes... J'ai peur qu'on me soupçonne... Et moi qui voulait filmer ça, Paris la nuit sur le toit de mon immeuble... merdre!

Clubber à Paris

Le jeudi, pour les étudiants étrangers, c’est inévitablement le Mix… du moins, au moins une fois dans son séjour.

Cette boîte de nuit située à côté de la tour Montparnasse donne une soirée Erasmus tous les jeudi. L’entrée est gratuite avant minuit pour les étudiants étrangers.

J’avais rendez-vous à 23h avec d’autres Québécois. Pendant que je les attendais, je n’ai pas eu la rapidité d’esprit d’intégrer la file. J’étais assis là et je ne faisais que regarder cette file énorme qui ne se rapetissait jamais. On devait être 300 ou 400 personnes en file et à chaque minute d’autres intégraient la file en espérant de pouvoir entrer avant minuit.

Je ne sais si les Québécois sont « crosseurs » ou simplement astucieux, mais on a réussi à couper 300 personnes dans la file. À deux reprises, Lucas et François, deux colosses de 6 pieds et plus, ont fait du repérage plus loin et se sont imposés subtilement dans le peloton de tête. Les quatre autres que nous étions n’avaient plus qu’à jouer le jeu du « Ah vous voilà! Coooomment ça va? Ça fait siiiiiii longtemps! ».

Cependant, la belle file indienne du début s’apparentait à la fin à un tas de gens dans un show de musique débile… Jamais, je n’avais été compacté comme ça… Et ça poussait de tout bord tout côté… J’ai bien aimé ça me retrouver dans une marée humaine qui vacillait autant… mais les filles n’appréciaient pas ce genre de jeu… plusieurs d’entre elles étaient sur le point de tomber dans les pommes ou sur une crise d’agoraphobie…

Je n’ai jamais vu des portiers aussi débordés à retenir une masse humaine qui s’enfonçait de plus en plus vers la porte. C’était débile! Cette sensation de perdre le contrôle et d’être emporté par le reste… j’aurais eu beau pousser avec une force surpaulienne, je n’aurais rien déplacé… Lucas et François qui étaient mieux alignés que nous ont fini par entrer… Nous, on bataillait encore pour garder notre place dans le tas…
Pour mettre un terme à tout ce cirque, les portiers ont annoncé qu’ils fermaient les portes… Il était minuit. Ou il y avait trop de monde. Dehors, il y avait encore 300 personnes. Pour un Montréalais, ça me dépassait. Ouais, c’est gros Paris…

*

On a finalement terminé la soirée chez Lucas, à Malakoff en banlieue sud proche, ancienne ville communiste m'a-t-on dit. Bien relaxe, bien chill pour reprendre une expression que je n'utilise pas au Québec. On n'avait pas trop le choix... La coloc de Lucas dormait à côté.

Tuesday, November 08, 2005

Ma bulle

Le journal du métro me rappelait aujourd’hui qu’une vague de violence a déferlé sur la banlieue parisienne. J’en avais eu quelques échos la semaine dernière alors qu’on rapportait les premières répliques après la mort des deux jeunes…

Cependant, pour l’instant, je n’en sais pas plus sur cette histoire qui a lancé cette fièvre. En lisant le journal, j’ai appris qu’il y a eu les gaz lacrymogènes dans une mosquée et j’ai pu lire les propos incendiaires de Sarkosy. Il parle de « racaille » et de « Kärcher ». Je comprend l’indignation des gens des cités face à la première remarque, mais pas pour la deuxième… simplement parce que je ne sais pas de quoi il s’agit.

Je ne suis pas très informé ici à Paris. Je ne fais peut-être pas l’effort non plus. Quoiqu’on puisse dire de mal d’elle, la télé reste vraiment le moyen le plus facile d’être informé, mais encore là, il en faut une. Et Internet? Je n’en dispose que d’une heure par jour… ça ne donne pas beaucoup de temps pour lire les actualités… Je vais toujours un peu sur Cyberpresse, mais ce n’est que pour y jeter un coup d’œil. Et le journal du métro? C’est bien, mais ça ne donne qu’une vue sommaire de tout et de n’importe quoi.

Alors? Je vais trouver.


Ici en France, il y a des volets dans les fenêtres. Ça ne laisse passer aucune lumière. C’est fabuleux pour dormir longtemps. Il fait noir même passé midi…
À Montréal, dans ma chambre, il n’y a qu’un rideau léger qui laisse passer la lumière. Même si je suis capable de me recoucher après, il y a toujours la lumière du matin qui me réveille. Et quand je me rendors, j’ai la conscience qu’il fait jour.

À Montréal, j’ai vis avec l’actualité. Mon rideau me laisse être au courant des débats de société et des enjeux de la planète. Et quand les sujets m’intéressent moins, j’ai tout de même la conscience qu’ils existent.

Ici en France, il y a des volets. Je tâcherai de les ouvrir plus souvent, car je m’en veux beaucoup de m’enfermer comme ça dans mon quotidien. Les études, le fait d’être étranger, l’adaptation ne seront plus des excuses…

Faire des amis

Les hasards font de bonnes rencontres… Nicolas, un copain du collège Notre-Dame en stage à Paris que j’ai rencontré par hasard dans une réception il y a trois semaines, fit la rencontre d’un Québécois, William, fils de diplomate, sur la tour de la cathédrale de Chartres il y a une semaine.

Vendredi dernier, William nous invita à une fête chez lui. J’y ai rencontré un tas de gens charmants, Parisiens comme Québécois, Parisiennes comme Québécoises. Avec une, j’irai probablement à l’exposition Vienne 1900 : Klimt, Kokoschka et Schiele. Avec, une autre, je déjeunerai un jour pour parler de voyages. Avec un autre, je jaserai d’Elliott Smith et de bonne musique.

Après cette fête, j’étais heureux et dans l’autobus de nuit que je prenais pour la première fois, je l’étais encore plus. Contrairement à ce que je pensais, le trajet a été très court. Mais ce n’était pas particulièrement pour ça que j’étais heureux.

Je ne sais pas exactement ce qui s’est passé, mais c’était comme une illumination. Je me souviens juste de l’instant où j’ai vu le pont Alexandre, que je l’ai reconnu et que les lumières de la nuit se sont reflétées sur les premières gouttes de pluies qui pianotaient sur la vitre. Le bruit de cette pluie ne faisait résonner aucune musique particulière dans ma tête. Les lumières nocturnes ne se créaient aucune métaphore. Il n’y avait rien de ça.

Il n’y avait que moi, un peu enivré par la fête, dans un autobus de nuit, un sourire appuyé sur la vitre et ce sentiment qu’enfin j’avais quelque peu trouvé une petite place ici.

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Je pourrais raconter la même histoire que la précédente pour la nuit de samedi soir où j’étais invité à deux pendaisons de crémaillère. Des rencontres et des rencontres et ce désir insatiable de rencontrer encore.

Je crois que j’ai été chanceux de me retrouver au milieu de gens sympas qui au delà d’être sympas partagent des mêmes intérêts et une vision des choses semblables. Des BDéistes, des musiciens, des gens des arts du spectacles ou juste des gens sympas.

Ce ne sont pas encore mes amis, certes, mais j’ai leur numéro de téléphone. Reste qu’à les appeler.


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On pense que les Français ont tous les mêmes préjugés envers les Québécois… et bien, j’ai été surpris de constater que la plupart de ceux que j’ai rencontré ne savait pas qu’on sacrait à tout bout de champ…

Friday, November 04, 2005

Vous avez une voix pour faire de la radio...

L'entretien téléphonique s'est finalement déroulé dans le confort de mon petit appartement. On l'avait demandé d'avoir accès à une ligne fixe pour une meilleure qualité de son, mais je n'ai rien trouvé de mieux qu'une cabine téléphonique. Je n'ai pas osé demander à mes voisins que je ne connais et connaitrai sûrement pas pour ça. Alors entre une cabine où le son ambiant des voitures et des néons des sexshops dérange et un téléphone portable, on a opté pour le portable.

Comme prévu, le gars de France Inter m'appelé à 10h15 pile pour faire cet entretien. Il assure une chronique radio sur les blogues internet et le mien lui a paru intéressant quant au regard d'un étudiant étranger sur les facs en France. Pendant, la prise de son où je disais n'importe quoi, le gars (je ne sais si c'est l'animateur ou pas) me lance que j'ai une voix pour faire de la radio...

Moi, une voix pour faire de la radio... Attendez.. Vous dites sûrement ça pour me rassurer... Parce que je doute fort que j'ai une voix pour faire de la radio... Ok, disons que j'ai la voix, l'instrument, la tonalité... attendez d'entendre comment cette voix peut bafouiller, mêler les syllabes d'un mots, monotoniser une phrase... Mais bon, si le vous dites, ça peut bien me faire plaisir...

Ainsi, pendant 5 minutes, j'ai parlé de la fac, des cours, des professeurs, des étudiants français... Rien de nouveau que je n'ai pas dit sur le blogue. Mais si ça vous intéresse, on pourra peut-être m'entendre, version coupée et montée, mardi ou jeudi sur France Inter à 6h24 du matin...

Et là vous vous dites sûrement comment nous, Québécois, pourront l'entendre cette entrevue? Et bien, par Internet. On le dit qu'on peut réécouter les émissions.. Bien voilà. Mais à la fin, ce n'est pas un big deal tout ça...

Je croyais que seuls mes amis Québécois lisaient ce blogue... Et non! Il y a des Français qui tombent sur ce blogue et qui me lisent... Comme cette fille qui me raconte comment son séjour universitaire à l'Uqàm est à l'inverse du mien (les cours qui commencent à l'heure, la technologie, le tutoiement des professeurs). C'est cool... Mais je me demande toujours comment ils ont pu atterir là-dessus, mais ça me fait bien plaisir lorsqu'il me le révèle...

Wednesday, November 02, 2005

Merci

Ca vaut la peine de prendre le temps de vous écrire individuellement. Vous me réécrivez pour la plupart aussitôt! Merci. Ca me fait un bien terrible de savoir que vous allez bien malgré les quelques grimaces que nous offrent le quotidien. Ca me fait du bien de savoir que le temps d'un message je vous sens vraiment proche de moi. Ca me fait un sourire pour la journée. De savoir que les Canadiens pêtent le feu aussi me ravit. Et de recevoir des petites leçons toujours très éloquentes de mon ami Phil me rend fou de joie:

" J'essaie de trouver quelque chose d'intéressant à te raconter. C'est dur.
Toi, tu t'es promené aujourd'hui au Panthéon. Moi, j'ai eu une coupe decheveux. Tu comprends.
Tu t'emmerde des fois? FERME TA GUEULE et va prendre une marche!
L'ennui, c'est le mal. C'est Baudelaire qui le dit."

Merci chers amis.


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Grâce à Emilie, j’ai découvert finalement le Paris touristique. J’ai finalement visité le Louvre. Le musée d’Orsay aussi. Gratuitement en plus de ça. Ça sert à quelque chose d’étudier en cinéma, la plupart des musées ouvrant leurs portes aux étudiants en arts… La tour Eiffel, les Invalides, St-Germain, St-Michel, Notre-Dame, Montmarte et Sacré-Coeur, Les Halles et les Tuileries, etc, etc, bla bla. Bla. J'aime bien ce côté touristique, mais jamais assez pour être guide. Me retaper d'autres itinéraires trouristiques conventionnels me rendraient bien trop fou.
Quelques vues de nuit de Paris




Un ti-gars dansant sur "Les Copains d'abord" chanté avec un accent anglais



Le Louvre. Gratuit pour les étudiants en arts en tout temps et le vendredi pour les moins de 28 ans


L'Opéra Garnier. 6€ pour une place dans une loge. Mais sans grande visibilité.


Le temps et la mort. Ou Pigeon sur Pigeon mort dans un dépottoir pour des horloges et un soulier.

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Maintenant qu'Emilie est repartie, je me retrouve seul avec tous ces gens que je croise et que j’ai vain à connaître. Oui, oui, ça viendra avec le temps. Mais c’est fichtrement long le temps.

C’est ce que je me disais encore hier. Mais les choses ont un peu changé. Je suis invité à pendre la crémaillère samedi soir chez une fille que j’avais rencontrée sur Internet avant d’arriver à Paris. Des malentendus et des problèmes de communication ont fait en sorte que je n’avais pas pu la rencontrer ainsi que ses amis dès mon arrivée à Paris. Pour la première fois, je vais m’immiscer dans un cercle d’amis. Reste à savoir si je saurai m’y intégrer…Mais j'ai foutument hâte!

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J'ai obtenu ma carte-passeport pour voir tous les films que je veux (et autant de fois aussi!) dans les cinémas Gaumont, Pathé et MK2. Tout ça à raison de 20€ par mois. Depuis que je l'ai en ma possession, 4 films en deux jours. Pour contrer l’ennui d’être seul le soir de l’Halloween et pour passer le temps d’une journée fériée comme hier (mardi). Allez voir Caché de Haneke et The Corpse Bride de Burton. Et si vous avez le temps, Match Point de W. Allen peut vous faire sourire. Quant au dernier de Wim Wenders, Don't come knocking, et bien, je suis encore sceptique.

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Chaque jour, j’enfonce la clé de ma boîte aux lettres en espérant voir apparaître des enveloppes. Et je le fais deux ou trois fois par jour, même si je sais que le facteur ne passe qu’une seule fois. Je le fais aussi les fins de semaines. À chaque fois, c’est pareil. C’est presque cérémonial. Je glisse la clé, je ferme mes yeux et il y a ce moment où je me sens comme un petit garçon qui attend avec plein de hâte quelque chose de loufoque comme le Père Noël ou Superman. Et bien sûr, la plupart du temps, je suis déçu. Mais je le refais à chaque jour parce que le court instant où je crois à Superman m'enchante vraiment.

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J’aurais dû le demander lundi à tous ces mômes déguisés qui traînaient dans les rues… Où vont-ils pour avoir des bonbons?? Ça m’intrigue parce qu’à Paris, tout le monde vit dans des immeubles avec un digicode pour accéder à l’intérieur (et ce n’est qu’à l’intérieur qu’on peut sonner à l’occupant). Bon.

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Rien n’est mieux que de regarder les films en version originale. Sauf qu’ici, on sous-titre tout en français! Et qui dit sous-titre, dit obligation de les lire même si on comprend l’anglais… Je vais mettre à l’essai la prochaine fois mon dispositif anti-sous-titre… Il s’agit d’une bande de carton noir fixé sur un trépied que je pourrais ajuster à la hauteur de mes yeux… N’importe quoi!

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Tuesday, November 01, 2005

Me revoilà à nouveau seul.

Me revoilà à nouveau seul. Émilie est repartie dans son Angleterre où on trouve de pretty and cosy houses. Coïncidence à l’eau de rose, le beau temps est parti avec elle.
Douze jours où tout allait bien. Douze jours comme je les aime.

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J'ai commencé à envoyé plusieurs e-mails à plusieurs d'entre vous. J'essaierai d'ici la fin de la semaine de faire en sorte que vous en recevez tous.

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ARRG! Ostie d'ordi à marde... L'autonomie de mon ordinateur portable ne dure que 40 minutes... J'ai tout juste eu le temps de copier/coller les emails, les corriger quelque peu et de vous les envoyer et voilà, il ne me reste que 10 minutes...! Et dans les Mcdos, il n'y a aucune prise électrique pour alimenter mon ordi... Et à l'école, je n'ai droit qu'à une heure lorsqu'il y a de la place...

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Je ferai un condensé de mes nouvelles éparpillées ici et là dans vos e-mails, comme ça tout le monde aura une idée générale de ce qui se passe ici.

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J'ai reçu ce e-mail:

Bonjour,j'assure une chronique radio des blogs sur France inter, chaque matin à06h24 (en alternance avec D. Abiker).J'aimerais consacrer une de mes interventions à votre blog d'étudiantétranger à Paris.Seriez vopus d'accord pour une courte interview téléphonique?Dans tous les cas, merci de me faire connaître votre réponse (quand votrecopine sera repartie) à cette adresse ou sur la messagerie de mon journal:aboussageon@teleobs.comSi c'est d'accord, le plus simple serait de me laisser un numéro detéléphone où vous joindre.Merci et à très bientôt, j'espère,
A.B.


Ça me stresse ces trucs là et je m'enfarge toujours dans mes mots, mais bon, ça peut être cool!

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Souriez!