10 mois. À Paris. Pour voir si Paris bat toujours la mesure. Et comment elle battra la mesure de mes émois. Pour voir quelle chanson s'envolera dans le ciel de Paris. Pour voir si Paris s'éveille à 5 heures. Pour voir si je saurai écrire sur Paris sans chansons.

Thursday, September 29, 2005

Biscarrosse et les premières photos.

Je suis de retour à Vauréal et à Paris. Je prépare le prochain message pour ce blogue. Il sera publié bientôt. Pour l'instant, je mets les premières photos de mon séjour.
Je fais face à un constat assez poche. Mon iris n'est pas rectangulaire et je n'ai pas l'oeil photographique comme je souhaiterais. J'envie ceux et celles qui ont ce talent. Dont Marie. Quand je les aurai, je vous montrerai les photos qu'elle a prises à Biscarosse. Neuf coches au-dessus des miennes.
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Première promenade sur Paris. Vue du Parc de Belleville. C'était la première fois que je voyais la tour Eiffel de loin. ça faisait 5 jours que j'étais arrivé.

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Un cousin et une cousine. Iana et Adeline.

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L'apéro sur une dune landaise au bord de la mer pour voir le coucher du soleil vers 20h00.

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BBQ à 35 personnes, dont une douzaine de Québécois. Tous futurs architectes, sauf moi.

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Pour Maman.

La mer, le soleil et 4 personnes. Paul, Maida, Mathieu et Marie.

Friday, September 23, 2005

Paris - Bordeaux

Je dormirai pour la première dans ma chambre du 10, Fromentin ce soir!
Demain, je pars pour Biscarosse, à côté de Bordeaux au bord de l'océan, rejoindre des amis... Je ne pense pas entrer de nouveaux messages avant un temps... La prochaine fois, il y aura des photos!

Thursday, September 22, 2005

Histoires de famille

Je suis allé à l’aéroport Charles-de-Gaulle ce matin. C’était pour accompagner ma grande-tante, la sœur de ma grand-mère maternelle, qui partait au Cambodge. Mon grand-père y est décédé il y aura un an au mois de novembre. Elle n’a pas pu y être pendant les cérémonies des 100 jours, alors c’est juste maintenant qu’elle peut. Au Cambodge, lorsque quelqu’un (d’important?) meurt, pendant les 100 jours suivants sa mort, on honore cette personne par des rituels traditionnels, des jours de prières, des rassemblements familiaux. Pour les funérailles de mon grand-père, on a même organisé un impressionnant défilé dans les rues avec des chars allégoriques recouverts de fleurs. Pour un homme qui n’était pas un personnage ni publique ni très connu à ce que je sache. Juste un homme qu’une famille aimait et respectait. Le patriarche d’une famille cambodgienne.
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Ça me fait penser à quelque chose… Il faudrait que je regarde les vidéos que ma mère a rapporté des funérailles. J’y avais jeté un coup d’œil peu intéressé, mais je me rends compte maintenant que ce serait peut-être important de les regarder. Moi, le cambodgien.
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Je n’ai jamais connu mon grand-père, tout comme le reste de ma famille au Cambodge. Quelques lettres ici et là quand j’étais enfant, des courts échanges en khmer au téléphone (bonjour grand-père… euh… je vous repasse maman…), mais surtout, sa mort. Encore aujourd’hui, je ne sais pas trop comment et où me placer devant ça. Ma sœur et moi sommes les deux seuls petits-enfants que mon grand-père n’ait jamais eu la chance de voir. Là, il y a ma sœur qui est au Cambodge pour quelques mois dans le cadre d’une action humanitaire. Ma mère m’a dit aujourd’hui au téléphone comment ma grand-mère est constamment fixée à son regard, cherchant à reconnaître cette petite-fille qui ne lui est jamais apparue comme étrangère. Moi, pendant un temps, mes grands-parents, ma famille au Cambodge, c’était de purs étrangers. Maintenant, je vois plus clair avec ce que je vis depuis un an.
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Ma grand-mère se remet très lentement et difficilement d’une maladie x. En novembre, cette maladie avait paralysé la moitié de son corps et on appréhendait le pire. Mon grand-père, son inséparable compagnon, était à son chevet et ma grand-mère lui interdisait de se séparer d’elle. Je lui ai écrit un petit mot de réconfort. Mon grand-père le lui a lu en français et il rigolait parce que je le tutoyais. C’était le matin même avant qu’il ne parte… Mon seul contact avec eux depuis des années… Il était en bonne santé pourtant. On dit que c’est la douleur de voir sa femme souffrir qu’il l’a fait mourir… je ne sais pas… c’est troublant quand j’y repense.
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Mon sentiment familial connaît une renaissance ici, à Vauréal, dans la banlieue parisienne. Je « me lie de familiarité » avec des tantes, des oncles, des cousins et cousines dont je ne doutais même pas l’existence. Je disais dans le message qui n’a jamais pu être publié sur le blogue que je resterais bien ici dans cette ambiance familiale encore quelques longtemps si ce n’était pas des formalités à faire à Paris. Je m’amuse beaucoup avec tous mes petits cousins et cousines. J’habite chez Adeline, Delphine et Steven, mais Iana, Lili, Élodie, Tom et compagnie viennent constamment. Nous soupons souvent à 3-4 familles. C’est ça, la famille cambodgienne. J’adore.
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Le fait d’être ici, entouré de ma famille, m’inspire des pensées qui dans d’autres circonstances seraient vides de sens. La notion de famille, avec ses bases de solidarité, de générosité, de bienveillance, « d’inconditionnalité », de chaleur, m’apparaît comme un nouvel élément important dans ma vie.
Je ne sais pas comment je serai reconnaissant à ma famille. Je me pose la question. Je tâcherai d’y répondre avant de partir.

Vivre dans un 7m carré;

Ca y est! J'ai une chambre! (Ridiculement) Miniscule, mais c'est ça Paris. Mais les coups de tête, je connais bien. Peut-être que dans 10 mois, je vais râler... C'est le loyer le moins cher que j'ai vu sur Paris. Et c'est bien placé... dans le quartier des peep shows et des sex shops - sur le passage, on m'a accosté deux fois pour que j'y rentre pour 5€, bière et vue comprises -, à deux intersections du Moulin Rouge, à cinq minutes de la butte Montmartre, et surtout à 20-25 minutes en métro de mon université - bientôt, je dirai la fac! -.

Ma chambre, c'est plein de cossins pour maximiser l'espace. C'est juste délirant. Je vous montrerai les photos et vous en détaillerai plus longuement.

Je dors tôt ce soir.

Wednesday, September 21, 2005

La journée dans le métro.


Évidemment, ça doit se passer comme dans l'Auberge espagnole. C'est pas original, mais de le vivre, c'est épuisant.

Je devais cet avant-midi me procurer ma carte de séjour. La veille, vers 21h00 (tout est fermé à cette heure à Paris), je cherchais désespérément une photocopieuse pour faire des doubles de la carte de séjour et de la facture d'électricité de Cathy, une fille formidablement gentille qui m'a hébergé chez elle et son copain. Je l'avais déjà vu à l'université Laval du temps où je pensais devenir architecte, mais c'est au Consulat de France à Montréal que je l'ai véritablement rencontrée. Donc. Étant donné que je n'ai pas encore d'appartement - demain, je visite mon premier et sans doute qu'il me plaira à cause du prix et de sa localisation - je devais tout de même avoir une preuve de résidence à Paris pour obtenir le titre de séjour. Finalement, j'ai pu photocopié dans un café internet encore ouvert.

J'étais confiant. J'avais théoriquement toute la paperasse nécessaire pour l'obtenir cette - putaine - de carte. J'arrive à la Cité Universitaire.
1) La facture d'électricité doit être une originale 2) Sur le titre de séjour de Cathy, c'est une adresse à Lille et non à Paris 3) Ma lettre d'admission d'université ne suffit pas. Il me faut ma carte étudiante.

Arrrg. Pour la preuve de résidence, je vais attendre d'avoir un bail. Cathy a suffisamment fait pour moi, je ne la dérangerai pas plus.

Direction: Université de St-Denis. J'arrive, je vais au kiosque d'information. On m'envoit au bâtiment C. On me redirige au service des relations internationales. Il est 12h33. Le bureau est fermé entre 12h15 et 14h15. Grrrr.

Il n'y a rien à faire à St-Denis. Alors je retourne chez Cathy, métro Bastille, où je mange chez un traiteur chinois (il y en autant que de boulangeries). Mauvaise idée. Chaos dans l'estomac.

Je retourne à l'Université. J'aurai finalement ma carte étudiante jeudi matin. Le titre de séjour peut attendre après tout. On m'a aussi appris que je commencerai l'école le 10 octobre au lieu du 3.

En tout, près de 4 heures dans le métro. Mince! (ah ah! une expression française!!)



Je fais quelques téléphones et j'oublie que j'ai un rendez-vous avec Vincent Archambault, un ami d'amie, à la gare d'Anthony. Mais parfois, le cerveau humain est bien fait. Il oublie, mais se rappelle des choses au bon moment. Je ne suis arrivé qu'une dizaine de minutes en retard.

Ouais. Là je suis chez lui, à sa résidence universitaire. La CENTRALE de Paris. C'est une école de renom pour les ingénieurs. C'est le top du top avec la Polytechnique de Paris. Très pompeux. Je viens d'assister à une conférence avec un chef d'entreprise très respecté qui nous jasait sur la politique éconimique et les réformes en France. Vraiment très intéressant. Le modèle social de la France est en train de causer bien des problèmes économiques. Solution: les entreprises devraient avoir plus de pouvoir. Paroles du conférencier. Faut le respecter. Il est respecté dans le milieu. (ah! ah! mais sans blague, la conférence était intéressante malgré mes divergences d'opinions)
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Le message contient presque déjà 500 mots. Et on dit qu'après 250 mots, on s'écoeure de lire sur un écran d'ordi et on ne prend plus la peine de lire le reste. Alors, je vous dis ceci: je pense à vous et vous aime.
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C'est fou comment la langue et la culture sont des éléments rassembleurs. Il faut être en voyage pour le constater. Un ami d'ami ou une connaissance devient vite un ami.
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Il ne faut pas que j'oublie de vous parler de ma première journée entière à Paris (le 19 septembre). Une dizaine de kilomètres de marche. Le père-Lachaise, le parc de Belleville, la première fois que j'ai vu la tour Eiffel de loin, les buttes Chaumont, le Canal St-Martin, Pompidou, la Seine et Bastille. Je vous raconterai bientôt.
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Ostie de marde (bis)

Il y a un jour et demi. Soit l'avant-midi du 19 septembre.

J'étais content là. J'avais écrit un nouveau message. Dans un café où l'internet est gratuit. Enfin, gratuit pour 20 minutes. Pour une quelque raison de connexion, je n'ai pas été capable de poster le message et en plus (!!!), le message s'est envolé! Ostie de marde! C'est vraiment frustrant! En plus, j'avais écrit depuis une bonne demi-heure. Et des propos sur la famille, sujet que je n'ai pas tendance à faire. Merdre... Quand j'aurai la motivation de tout réécrire, je l'enverrai.

Sunday, September 18, 2005

Ostie de marde!

Allo!

Rien de grave à signaler. Je suis chez la cousine de ma mère et il y a 2 charmantes petites pestes qui épient ce aue j'écris. Ce sont mes cousins éloignés! Alors je vais m'occuper d'eux dans deux secondes. Juste le temps de vous dire que je n'ai pas vu Paris depuis 24 heures et que j'y retourne d'ici 2 jours. J'ai hâte! Le bal des formalités va alors débuter... carte de séjour, compte bancaire, téléphone et surtout recherche d'appartement!!!

Titre du message : Je me répète souvent ça pour ne pas perdre le peu d'accent québécois que j'ai... Je prends tranquillement cet accent international qui m'énerve un peu... bientôt, ce sera le français parisien aue vous aimez tant!

Saturday, September 17, 2005

Le papier aluminium des gommes Dentyne Ice font sonner les détecteurs de métal…

Voilà plus de 24 heures que je n’ai pas fermé l’œil. Sauf dans l’avion durant le deuxième film, un certain « mother in law » avec la toujours très juste Jennifer Lopez.
Ce n’est que tout à l’heure que la fatigue m’est littéralement tombée dessus dans le métro. Une de ces fatigues qui te font croire qu’il est possible de dormir deux jours de suite.
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Tout tourne si vite ici. Je n’ai pas pris de photos encore car le temps n’aurait pas suffisamment figé sur les clichés.
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Il a fait un froid terrible aujourd’hui à Paris.
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Je me suis retrouvé à jouer au guide aujourd’hui avec les quelques Québécois qui bénéficiaient du forfait de l'Office Franco-Québécois pour la Jeunesse, me faisant ainsi passer pour quelqu’un qui n’était pas à sa première visite… J'ai trouvé ça quelque peu surprenant... Aucun des Québécois ne semblait avoir lu sur Paris avant d'y être... Je ne sais pas, ce n’est peut-être que moi et je n'ai rien à prétendre, mais quand je vais quelque part, j’aime bien en savoir un peu d’avance…
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Pimportes, il y a un hic à tout ça. Je n’étais ni époussouflé, ni déçu. Comme si chaque panorama m’était familier. Comme si les photos dans les livres me suffisaient pour comprendre la splendeur de Paris. Mais au moment d'écrire tout ça, les images de Notre-Dame, du Louvres, de la Seine, de l'allée des Champs-Elysées, du métro, bref, de tout ce que j'ai aperçu (ne pqs confondre avec vu) en 6 heures, défilent sans cesse dans ma tête. Je les aimes. J'ai hâte de m'arrêter pour les connaître.
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Je marchais sur un des grands boulevards et c’était étrange comme sensation. Je n’étais pas à Paris, mais dans un simple décor qu'on peut vite oublier. Comme en ce moment. J’écris dans une chambre d’hôtel qui n’est pas mienne. Pas que je suis désorienté. Seulement, c’est juste étrange. Les mots me manquent. Ce le sera moins lorsque j'aurai apprivoisé le décor. Je suis étranger, mais c'est normal. Mais je ne ne sens pas touriste. Pour le moment, être étranger et avoir conscience d’être là pour dix mois me déstabilise.
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Notes en bas de page
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Marché seul beaucoup. Toujours dans l’espoir utopique de croiser un visage familier dans celui d’un Parisien. Avec des yeux qui lancent « Voulez-vous être mon ami. » Encore 3 semaines avant de faire le bain d’université. D’ici là, prendre l’initiative de créer des liens.
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Mangé dans un restaurant turque. Shish Kebab avec frites par dessus. Manger sur place en lisant les annonces du « particulier à particulier ». Trouver un appart sera ardu. Nouer avec les bulletins de télévision françaises.
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Dur constat: Je ne suis plus à Montréal.
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Trame sonore : Rive Gauche de Alain Souchon
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Le titre du blogue : ne laissez pas un résidu d'aluminium caché au fond de votre poche même s'il ne fait que 0,5 cm2. On vous déculotte! Oui, oui! J'ai dû détacher ma ceinture et descendre le pan droit de mon pantalon pour prouver qu'il n'y avait rien sur ma cuisse droite. Finalement, après avoir sorti la poche droite complétement du pantalon, on a découvert un petit morceau vert d'emballage de Dentyne Ice Menthe Verte...

Un blogue. Tentative première.

Allo tout le monde…

Ouais, j’ai créé un blogue… Ça fait « in », non? Bah… C’est pas vraiment pour ça que j’en ai fait un. Juste d’être à Paris l’est!!! Pfff! Foutaise!
Sérieusement, si j’en ai créé un, c’est pour faire changement des e-mails collectifs que je n’affectionne pas plus qu’il ne le faille. Pas tant que je déteste en recevoir, c’est toujours plaisant d’avoir des nouvelles des amis. Seulement, je ne veux pas vous imposer mes comptes rendus de voyage. Alors quand vous aurez envie d’avoir de mes nouvelles, vous irez sur mon blogue. Tout simplement. Je ne sais pas encore s’il y aura des mises à jours fréquentes, tout dépend de l’accès que j’aurai à une connexion internet.

Bonne lecture.

Paul